A Strasbourg, 200 enseignants se sont rassemblés devant l'Inspection académique du Bas-Rhin pour exprimer leur désaccord et réclamer le report de la réforme.
A Colmar, une quarantaine de manifestants s'est rassemblée devant le rectorat, en réclamant davantage de concertation.
Cet après-midi, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a annoncé qu'il avait demandé de prolonger d'un mois, jusqu'à fin mars, le délai pour que les communes déterminent si elles mettent en oeuvre la réforme des rythmes scolaires à la rentrée 2013 ou 2014.
"J'ai demandé au ministre de l'Education nationale (Vincent Peillon) de prolonger d'un mois, jusqu'à la fin du mois de mars, la concertation" sur les
rythmes scolaires, a indiqué Jean-Marc Ayrault devant l'Assemblée nationale.
Cette concertation "entre l'Education nationale, les enseignants dans chaque école, les maires dans chaque commune", doit faire en sorte que la rentrée 2013 "soit une réussite", pour "ceux qui ont décidé de changer les rythmes scolaires", a-t-il ajouté.
"Pour ceux qui ne pourront pas", cela sera valable "pour la rentrée 2014", a rappelé Jean-Marc Ayrault, précisant qu'une enveloppe de 250 millions d'euros d'aide financière était prévue pour "les communes qui ont le plus de difficulté".
Le projet de décret sur les rythmes scolaires prévoyait jusque là que les communes décident avant le 1er mars si elles passaient à la semaine de 4,5 jours à la rentrée 2013 ou celle de 2014.
La ministre déléguée à la Réussite éducative, George Pau-Langevin, a indiqué de son côté à l'Assemblée que la ministre des Sports, Valérie Fourneyron, annoncerait bientôt un assouplissement du taux d'encadrement lors des activités périscolaires pour les enfants. Autrement dit, chaque animateur pourra être responsable d'un nombre plus important d'enfants.