Une mère de famille française, Liana Guillon, a été condamnée mardi à huit ans de prison pour trafic de drogue en République dominicaine après avoir été interpellée en avril 2012 avec 11 kilos de cocaïne dans son bagage à main dans un aéroport du nord-ouest du pays.
"Etant donné la quantité de drogue, c'est une des peines les plus basses" possibles, a déclaré à l'AFP l'avocate de Mme Guillon, Me Maria Elena Gratereaux. Au cours de l'audience, l'accusation a réclamé la peine maximum (20 ans de réclusion), la défense plaidant le minimum (cinq ans). Mme Guillon avait été reconnue coupable de trafic de cocaïne en novembre 2012, mais sa peine n'avait alors pas été déterminée.
Liana Guillon, employée de la Sécurité sociale, avait été arrêtée avec son mari et leur bébé à l'aéroport de Puerto Plata, le 29 avril 2012, alors qu'ils s'apprêtaient à monter dans l'avion qui devait les ramener à Paris, après avoir passé leur lune de miel en République dominicaine. Dans leur bagage de cabine se trouvaient 11 kilos de cocaïne, selon les autorités dominicaines. Le couple, qui nie les faits, affirme avoir été "piégé" par des trafiquants.
Le représentant du parquet a toutefois écarté l'hypothèse d'une substitution de contenu, affirmant que des images tournées par les caméras de surveillance de l'aéroport révèlent que Liana Guillon n'a, à aucun moment, perdu son bagage de vue.
A l'issue d'une audience préliminaire le 8 octobre, son mari, Christophe Guillon, avait été remis en liberté par le tribunal de Puerto Plata. Son épouse était toutefois restée incarcérée.
"Lorsqu'elle a entendu le ministère public demander 20 ans, elle a été très affectée, mais ensuite, elle a vraiment soupiré de soulagement", a ajouté son avocate, qui a précisé qu'elle devait rencontrer sa cliente pour savoir si elle interjetait appel de la condamnation. L'accusation n'a pas non plus fait connaître sa décision à ce sujet.
Une fois la condamnation définitive, Mme Guillon devrait pouvoir bénéficier d'un accord de coopération judiciaire entre la France et la République dominicaine datant de 2009 lui permettant de purger sa peine dans son pays.
Avant leur arrestation, le Français, ingénieur en informatique, et sa femme vivaient à Pontoise en région parisienne et élevaient les quatre enfants nés des unions précédentes de Liana.