Les professeurs des écoles étaient appelés à la grève nationale, mardi, pour réclamer le report d'un an de la réforme des rythmes scolaires. C'est le souhait du SNUP-FSU. De leur côté, FO et la CGT demandent son abrogation totale.
Écoles fermées, rassemblements, défilés... : Les professeurs des écoles étaient appelés, mardi 12 février, à une grève nationale, pour réclamer le report d'un an de la réforme des rythmes scolaires qu'ils jugent "bricolée".
Notre équipe de reportage chargée de cette actualité, s'est rendue à Charleville-Mézières.
Ce matin les enseignants professeurs des écoles, réunis en intersyndicale ont manifesté en ville, après s'être réunis à la bourse du travail.
Cependant les syndicats ne sont pas tous d'accord: le syndicat SNUP FSU demande le report de cette réforme en 2014. F.O. et la C.G.T. demandent une abrogation totale.
Dans le 12/13 régional, Catherine Odé, faisait le point en direct ( Reportage complet dans le 19/20 régional).
Dans tout nouveau numéro de sa "Lettre du Sénateur" ( février), le Sénateur de la Marne et Président du Conseil Général, René-Paul Savary, signe un édito consacré à la réforme des rythmes scolaires. Une réforme qui pose problème au niveau politique, puisqu'elle engendre un coût non financé.
A lire ci-dessous:
L’édito Le décret sur les rythmes scolaires est paru au Journal officiel le 26 janvier 2013. La réforme consiste en un allégement de la journée d’enseignement. La semaine scolaire comprendrait donc 24 heures d’enseignements réparties sur 9 demi-journées, dont le mercredi matin, mais avec la possibilité de dérogation le samedi matin. La pause méridienne devra être au minimum de 1h30. Il y aura 180 jours de classe par an, contre 144 actuellement. La durée maximale de la journée de classe sera de 5h30 maximum par jour et de 3h30 maximum le mercredi matin. Le débat reste ouvert car, d’une part, pour les communes, les maires ont obtenu une aide financière de 250 millions de l’Etat qui varie selon les communes, les communes en zone rurale ou zone urbaine sensible bénéficiant d’une aide supplémentaire allant jusqu’à 90 euros par élève. Mais cette somme reste inférieure au coût réel des activités complémentaires qui sont évaluées à environ 150 euros par enfant. L’Association des maires de France a donc annoncé que les activités périscolaires ne seront pas forcément gratuites et qu’elles ne seraient pas obligatoires, ni pour les parents, ni pour les élèves, ni pour les municipalités. La promesse présidentielle de l’accompagnement de chaque enfant jusqu’à 16h30 ne serait alors pas tenue. Et d’autre part, les enseignants réclament un dédommagement financier pour appliquer la réforme des rythmes. Aussi, pour les départements, aucune compensation n’est proposée pour prendre en compte le sur-coût estimé, pour la Marne, à plus de 7000.000 euros. René-Paul SAVARY Sénateur de la Marne Président du Conseil général |
En 2010 l'Académie Nationale de Médecine avait adopté un rapport sur l'aménagement du temps scolaire et la santé de l'enfant
et avait émis un certain nombre de recommandations à l'attention des pouvoirs publics et les parents.
Recommandations de l’ANM sur le temps scolaire et la santé de l’enfant L’Académie nationale de Médecine considérant que l’aménagement du temps scolaire et la santé de l’enfant sont étroitement liés, présente les recommandations suivantes destinées aux décideurs et aux parents. 1- Recommandations destinées aux décideurs
2- Recommandations destinées aux parents
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Histoire succincte du calendrier scolaire en France
- 3e République : l’écolier est en classe 6 h par jour et 5 jours sur 7. Il a 2 jours vaqués hebdomadaires : le jeudi consacré à l’instruction religieuse et le dimanche. Les grandes vacances durent 1 mois et demi auxquelles s’ajoutent une semaine à Pâques et quelques jours fériés dans l’année.
- Fin des années cinquante : l’équilibre entre temps de travail et de repos pour l’élève est souligné par les pouvoirs publics. Une circulaire de 1956 recommande la suppression des devoirs du soir.
- Années soixante : avec la croissance économique et la démocratisation et la massification du tourisme, le calendrier scolaire est moins un enjeu politique et moral, et devient un enjeu économique pour les industriels du tourisme.
- 1969 : arrêt des cours le samedi après-midi. Le temps de présence de l’élève à l’école passe de 30 à 27 h.
- 1972 : le jeudi libre est remplacé par le mercredi
- 1980 : un rapport du Conseil économique et social souligne que la France est le pays où la durée des grandes vacances est la plus longue avec la journée scolaire la plus chargée. Les études scientifiques soulignent la fatigue des enfants à l’école, en particulier en octobre – novembre et février – mars et la nécessité de vacances de 10 jours au moins à ces périodes pour l’enfant.
- 1986 : la périodicité 7 semaines de travail suivies de 2 semaines de repos est instituée (appelé rythme 7 – 2). Cette périodicité sera en place pendant un an seulement. Les vacances d’été durent 2 mois.
- 2008 : institution de la semaine de quatre jours.