Dans leur rapport communiqué ce vendredi en conseil de CUS, les juges financiers de la Chambre régionale des Comptes ont stigmatisé "une gestion coûteuse au suivi perfectible" au cours de la période 2005-2011, sous les mandats Keller-Grossmann et Ries-Bigot.
La Chambre régionale des Comptes d'Alsace pointe notamment :- "l'absence d'instrument de pilotage de la masse salariale"
- "le niveau d’absentéisme, de presque 16 % supérieur à la moyenne nationale (10,4 %)", précisant que "l'instauration de la journée de carence à compter de septembre 2012 a conduit à une chute brutale de cet absentéisme".
- "le nombre de contractuels au 31 décembre 2011 - 2 290 agents sur un effectif total de 8 279 agents de la CUS - "largement au-delà de la moyenne nationale".
En 2011, les dépenses de personnel de la Ville et de Communauté Urbaine de Strasbourg s'élevaient à 310,7 Millions d'euros.
Le surcoût par ces dysfonctionnement est évalué par la Chambre des Comptes à 12,35 Millions d'euros en 2007 et 14,2 Millions d'euros en 2010
Dans sa réponse à la Chambre, Jacques Bigot - président de la Communauté urbaine de Strasbourg depuis 2008 - assure que :
- "la collectivité s'est dotée depuis 2009 d'indicateurs pertinents illustrant l'évolution de la masse salariale,
- elle a "initié un programme global relatif aux conditions de travail" pour lutter contre l'absentéisme et elle "met en place un contrôle systématique des justificatifs des absences".
- "la CUS est résolument engagée dans un processus maîtrisé de déprécarisation" de son personnel.
A la lecture de ce document très instructif, on apprend aussi que les 10 rémunérations brutes annuelles les plus élevées de la CUS oscillent entre 91 000 euros et 201 000 euros et ne concernent que des hommes.
"L'agent" le mieux payé était en 2010 le chef de l'Orchestre Philharmonique de Strasbourg
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