Les toiles de Jean-Paul

Cuisinier de métier, Jean-Paul Cecinski cultive depuis une douzaine d'années une autre forme d'art, la peinture.
Et de façon totalement autodidacte.

Hôtelier-restaurateur, Jean-Paul (c'est la signature de ses toiles), se ménage des moments de loisirs et de détente dans son atelier d'Etain (55).

La découverte

Son premier guide : Peter Blake,(En 1967, Blake réalise avec Jann Haworth la couverture de l’album des Beatles Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band). l'un des maîtres du 'Pop art' , mais aussi son envie profonde de communiquer autrement.

L'esprit

Il puise ses inspirations dans l'amitié, les voyages et la vie en général.
Il couche ses sentiments profonds sur des toiles où les couleurs deviennent des sensations, des plaisirs et même parfois des douleurs.
Il fonde son vocabulaire onirique et sa grammaire colorée dans les yeux de ses pairs.
Il va à la rencontre de l'autre.

Les gens

Des valeurs mises en exergue lorsque Jean-Paul reçoit ses amis dans son atelier.
Moments empreints d'une grande convivialité entre un casse-croûte de foie gras et un bon vin, ou un champagne.
Des rencontres, comme celles faites avec les gens de tous les continents, qui exacerbent son inspiration volontiers dominée par le rouge et le noir.

Jean-Paul ménage toujours sur ses toiles un "puits de lumière" qui accroche le regard sur l'oeuvre, avant de laisser dérouler l'histoire que l'artiste a fait le choix de conter.
Une symphonie artistique, car Jean-Paul sculpte et assemble également, s'essaie au portrait.

La mémoire

L'histoire n'est pas absente de ses oeuvres.

Elle surgit brutalement de nulle part, vous impose un douloureux devoir de mémoire, comme cette double commande, "La liste de Schindler" et "Auschwitz".
La première rappelle l'histoire d'Oskar Schindler, qui sauva plus de 800 juifs et 300 juives de la mort en les faisant travailler dans son usine.
La toile représente les vies sauvées, avec en exergue une petite fille au manteau rouge, perdue au milieu du ghetto de Varsovie, lors du massacre, omniprésente sur la toile, puits de lumière et de souvenir.

Auschwitz est la toile de la mémoire, celle qui représente les âmes de millions de juifs qu'Oskar Schindler n'aura pu sauver à lui seul.
Des âmes qui s'élèvent vers le ciel, portant encore leurs sinistres matricules, condamnées à errer dans les couloirs de l'Histoire pour interpeller le monde sur les horreurs de la Shoah.


Dans la rubrique "Pour aller plus loin", retrouvez le périple de lycéens mosellans à la découverte des camps, voyage suivi par notre journaliste Jean-Christophe Dupuis-Rémond, et qui donnera lieu à la réalisation d'un web documentaire.



Jean-Paul exposera avec le collectif Artspire, en octobre prochain, à Libramont, en Belgique.