Des traces de pesticides et de médicaments dans des eaux en bouteille dont Vittel

L'information a été révélée lundi 25 mars par une étude de la revue "60 millions de consommateurs". 10% des eaux en bouteilles sont concernées. "Leur potabilité n'est pas remise en cause" précise le rédacteur en chef de la revue : "on est dans l'ordre de l'ultra-trace, du millième de micron".

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QUE DIT L'ETUDE ?

L'analyse a porté sur 47 bouteilles d'eau, trois bonbonnes d'eau, et une dizaine d'échantillons d'eau du robinet prélevés dans trois départements. Sur les bouteilles d'eau étudiées, 37 ne présentaient aucune trace des 85 molécules recherchées.
Dix en revanche contenaient des résidus de médicaments et pesticides

Dans l'Hepar, l'étude a révélé la présence de Buflomédil, un médicament vasodilitateur.
Par ailleurs, des traces d'Atrazine et d'Hydroxyatrazine (des désherbants interdits dès 2001 mais très persistants) ont été trouvées dans la Vittel
(Grande source), mais aussi dans la Volvic (Clairvic), la Cora (Saint-Pierre), et la Cristaline (Louise).

D'autres eaux sont concernées. Du Tamoxifène (utilisé pour le traitement du cancer du sein) a été trouvé dans :
  • la Mont Roucous,
  • Saint Yorre,
  • Salvetat,
  • Saint Armand (Du Clos de l'abbaye)
  • et Carrefour Discount (Céline Cristaline).
D'autres substances ont été trouvées dans d'autres bouteilles :
  • du Naftidrofuryl (un vasodilitateur) dans la Saint Armand
  • des traces de Diéthylphtalate dans l'Obio,
  • et de Bisphénol A, d'Atrazine et de retardateur de flamme dans la Culligan Val-de-Marne.
L'eau du robinet n'a pas été oubliée !
Sur 10 prélèvements, huit contiennent une à quatre molécules sur les 85 recherchées !  Principalement des pesticides mais aussi des résidus de médicaments (dont, à nouveau, du tamoxifène, notamment en milieu urbain : Rennes et Limoges).



EST CE DANGEREUX ?

"A court terme, il n'y a absolument aucun problème de qualité : ces eaux sont parfaitement buvables", insiste le rédacteur en chef de 60 millions de consommateurs, Thomas Laurenceau
La teneur est "infime" mais c'est "suffisant pour qu'on s'interroge sur la pureté originelle imposée par la réglementation des eaux minérales", souligne le magazine.
"L'affaire est suffisamment sérieuse pour qu'on lance des analyses à plus grande échelle", estime M. Laurenceau.
"Ce qu'on en retire, ce n'est pas de dire que telle marque est plus risquée qu'une autre ! Il n'y a pas les bons et les mauvais. Sur l'ensemble des marques, il y a un problème", poursuit M. Laurenceau.
"Ca interpelle de voir qu'il peut y avoir des micropolluants (même si c'est infinitésimal) qui ne devraient pas être là".



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