Il y deux ans jour pour jour, le 12 avril 2011, les premiers troupeaux de brebis subissaient l'attaque mortelle du "loup des Vosges". Retour sur les faits et les mesures prises pour protéger à la fois l'animal et les éleveurs.
C'est au Ventron que le loup fait ses premières victimes en avril 2011 et le prédateur ne va pas s'arrêter là. D'autant qu'il n'est pas tout seul.
Après plusieurs attaques de troupeaux constatées dans le massif vosgien, c'est en fait la présence de plusieurs loups qui est attestée en septembre 2012 par l'Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS) : deux individus, un mâle et une femelle dans le massif et un individu solitaire présent dans la plaine lorraine.
En 2011 et en 2012, les éleveurs vosgiens ont ainsi été victime d'une cinquantaine d'attaques sur leurs troupeaux. Des attaques qui ont fait au total plus de 200 victimes dans les cheptels.
Retrouvez sur cette carte la localisation et le bilan des attaques, ainsi que les mesures prises par les autorités depuis le printemps 2011
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Plusieurs dispositions ont été prises, devant permettre d’accompagner dans les meilleures conditions possibles le retour de ce prédateur et le rendre compatible avec les activités humaines, notamment l’élevage ovin.
Un groupe départemental de concertation a été mis en place par la préfecture des Vosges, une cellule d'échange d'informations qui devait permettre également de faire le point sur les procédures d'indemnisations des éleveurs touchés. Ainsi, à titre indicatif, on peut retenir qu'au 21 mars 2012, ces indemnisations s'élevaient à près de 24 mille euros.
Au début de l'été 2012, l'Etat a également décidé du recrutement de deux aides-bergers, de l'acquisition de clôtures de protection, de moyens d'effarouchement sonores et lumineux et de l'aide à l'acquisition de chiens de protection.
Au niveau national le 13 février 2013, le gouvernement a rendu public le projet d'un "plan-loup" dont l'objectif est de continuer à protéger l'animal, tout en donnant aux éleveurs les moyens de lutter contre les attaques.