Jeudi 16 mai 2013, la chambre d'instruction de la cour d'appel de Metz a renvoyé dans deux semaines l'examen de la demande d'extradition vers la Belgique du Messin soupçonné d'avoir participé à un spectaculaire vol de 50 millions de dollars de diamants en février à l'aéroport de Bruxelles.
Selon l'AFP, qui cite le président de la chambre d'instruction de la cour d'appel de Metz, "La chambre demande des mesures complémentaires aux autorités belges sur les faits dénoncés dans le mandat d'arrêt européen à l'encontre de M. Marc Bertoldi".
"Le mandat d'arrêt européen lancé par les autorités belges est incomplet car il ne mentionne pas le degré d'implication de mon client dans cette affaire" a dit l'un des avocats du suspect, Me Dominique Rondu.
"Reproche-t-on à M. Bertoldi d'avoir été présent sur le tarmac le jour du braquage ? L'accuse-t-on d'être le cerveau de cette opération ? De simple recel ? Nous n'avons à ce jour aucune information des autorités belges sur ce sujet", a-t-il ajouté au journaliste de l'AFP.
Contrairement à ce qu'il avait déclaré devant le procureur général au lendemain de son interpellation à Ars-sur-Moselle la semaine dernière, Marc Bertoldi a lui-même refusé aujourd'hui de consentir à son extradition.
"On me considère déjà comme coupable alors que je nie toute participation dans cette affaire. Je veux bien me présenter devant les autorités belges, comme je l'avais dit au début, mais je ne veux pas le faire sous la pression médiatique", a déclaré Bertoldi pendant l'audience.
Ce jeudi, Me Rondu a notamment mis en cause les autorités judiciaires belges, qui "ont laissé filtrer la présomption de culpabilité" de son client, "jugé d'avance" selon lui.
Rappel de l'affaire
Originaire de Metz et âgé de 43 ans et, Marc Bertoldi est sous le coup d'un mandat européen depuis le 13 mai dernier.Sur la trentaine de personnes interpellées la semaine dernière dans le cadre de l'enquête, dont une partie du butin a pu être récupérée, dix sont aujourd'hui poursuivies, sept en Belgique, deux en Suisse et une en France.
Marc Bertoldi est le seul Français interpellé dans cette affaire. Il a déjà été poursuivi en France pour des faits de "délinquance astucieuse", d'escroquerie et de faux, et condamné à plusieurs reprises à des peines de prison.