Après l'arrestation de deux frères en Bourgogne, finalement mis hors de cause dans l'enquête consécutive aux menaces proférées vendredi 17 mai, sur Internet, à l'encontre d'un établissement scolaire à Strasbourg, le travail des policiers se poursuit
Après avoir remis en liberté l'un des deux frères âgés d'une vingtaine d'années, l'autre entendu jusqu'en milieu de matinée, a finalement été relâché. Ils avaient été interpellés dans le cadre de l'enquête ouverte suite à des menaces proférées sur Internet à l'encontre d'un lycée strasbourgeois. Un vaste dispositif de sécurité avait été déployé dans la capitale alsacienne.
Une douzaine de "pistes exploitables" recueillies grâce à des appels de témoins restent à explorer par les autorités.
"On purge toutes les pistes", a dit cette source. Depuis vendredi, c'est une trentaine de pistes qui ont été recensées par les enquêteurs grâce à une cinquantaine d'appels enregistrés au 17 et sur le numéro d'urgence dédié mis en place hier.
Parmi elles figurait celle de deux frères d'une vingtaine d'années interpellés à 06h00 ce matin au domicile de leurs parents à Autun (Saône-et-Loire).
Les deux frères et la petite amie d'un d'entre eux ont été entendus en audition libre, puis sont repartis vers 11h00 sans aucune charge à leur encontre.
"Les enquêteurs y croyaient" car un de ces frères, étudiant à Strasbourg, est habitué des forums internet. La piste s'est révélée "négative", car il "ne
correspondait pas au signalement" de l'homme recherché, a expliqué un informateur.
Pas d'éléments significatifs
"A ce stade il n'y avait pas d'éléments significatifs à retenir contre eux", a indiqué Claude Palpacuer, procureur adjoint à Strasbourg. Les deux frères et la petite amie de l'un d'eux sont sortis libres samedi matin d'une courte audition par les policiers sans aucune charge à leur encontre,
Aucun ne répondait au signalement du jeune homme dont un cliché a été diffusé vendredi par les enquêteurs.
Vendredi, les enquêteurs avaient lancé un appel à témoins pour tenter d'identifier un jeune homme ayant menacé sur internet de faire usage ce même jour d'un fusil dans un lycée. Ils avaient aussi diffusé la photo du suspect, prise dans un cybercafé strasbourgeois d'où il avait envoyé son message.
Le message en question, posté mardi soir sur internet, avait été signalé au commissariat de Versailles par un adolescent qui l'avait repéré sur un forum consacré à un jeu vidéo.
Un dispositif exceptionnel de 750 policiers et gendarmes avait été déployé vendredi autour des 59 lycées publics et privés du Bas-Rhin à la suite de ces menaces. Il a été maintenu samedi matin autour des établissements ouverts en ce début de week-end de Pentecôte. Les investigations se poursuivent et un appartement a été perquisitionné à Strasbourg.
Avec AFP