La CFDT lance un SOS. Les salariés de l'hôpital Bel-Air de Thionville sont dans les rues de la ville, jeudi 20 juin 2013, pour expliquer aux passants leurs conditions de travail. Un rassemblement est prévu à 13 h 30 devant le théâtre de Thionville.
Pour le personnel de l'hôpital Bel-Air de Thionville, il n'y a pas que les urgences qui saturent : les autres services de l’hôpital aussi.
Effectifs réduits, absences non remplacées, changements de planning incessants..., le personnel soignant n'en peut plus. Sa conscience professionnelle lui a permis jusqu’à présent d’assumer des contraintes de travail de plus en plus délicates, mais l’élastique est trop tendu.
Nous ne sommes plus satisfaits de notre travail auprès des patients, confie Arlette Kropp, déléguée CFDT de l’hôpital Bel-Air, au Républicain Lorrain. Tout ne peut tourner autour du financier. On doit répondre à une qualité de soins.
Contacté par nos confères, le directeur des projets et des affaires médicales, Norbert Carl, apporte quelques réponses :
- Temps d’attente aux urgences : "Les urgentistes n’ont pas à chercher des lits d’hospitalisation. Ce n’est pas leur métier. Et les urgences souffrent de la gestion en aval. Nous avons donc mis en place, mi-mars, une cellule de gestion centralisée des lits, composée de quatre personnes. Cette cellule permet d’avoir une connaissance en temps réel des lits vacants. Nous allons travailler sur les durées de séjour et une meilleure rotation des lits dans les services pour permettre une mise à disposition les lits plus rapidement."
- Maisons médicales ouvertes 24 heures sur 24 : "Il y a eu des discussions pour travailler dans des maisons médicales, qui peuvent être une réponse, mais c’est un problème de médecine libérale. Les urgences doivent être réservées aux vraies urgences. Il faudrait freiner le recours aux urgences."
- Manque de médecins : "Ce n’est pas un problème budgétaire. Demain, tout médecin urgentiste qui se présente, on l’embauche. Le problème est géographique."
- Être attractif : "Nous avons un travail à faire au niveau régional. Nous avons décidé de développer le temps partagé, c’est-à-dire que chaque médecin embauché à Metz peut intervenir sur un grand service ou un plus petit."
- Problèmes matériels : "Je sais qu’il y a un plan d’investissement prévu, mais je ne peux en dire plus."