Soigner une fracture du poignet sans plâtre grâce à la chirurgie micro-invasive

En France, on estime que 30.000 personnes se fracturent le poignet chaque année. Depuis 2 ans, le service SOS mains d'Illkirch a mis au point une nouvelle technique qui permet d'éviter le platre, les broches et l'hospitalisation... Il s'agit de poser une plaque en chirurgie mini-invasive. 

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Après celles du fémur, les fractures du poignet sont les plus courantes chez les personnes âgées. Souvent c'est ainsi que le chirurgien diagnostique une ostéoporose chez son ou sa patiente.
Sur ces os fragilisés, la fracture n'est souvent pas nette, et cela pose le problème de la stabilité du matériel de fixation.

En cas de fracture, 3 traitements sont possibles :

  • le plâtre qui consiste à immobiliser le poignet pendant 6 semaines, pour que l'os se reconstitue (mais si la fracture est déplacée, cette technique ne permet pas de récupérer complètement la position initiale)
  • les broches
  • les plaques en titane : elles permettent de stabiliser la fracture. 
Jusqu'à présent, on implantait les plaques avec une intervention classique, c'est-à-dire une incision assez grande (4 à 5 centimètres, c'est-à-dire la taille de la plaque). Cela nécessitait quand même une immobilisation du poignet pendant deux semaines et une hospitalisation.

Aujourd'hui, le centre orthopédique d'Illkirch-Graffenstaden sait poser ces plaques par le biais de la chirurgie mini-invasive. Le patient est opéré sous anesthésie locale, le chirurgien pratique une incision de 1,5 centimètres seulement, l'opération dure une demi-heure en moyenne et le patient peut rentrer chez lui dans la journée.

Le reportage de C. Peyrot, G. Bertrand et C. Singer. Interview de Marthe Baucaire et du Professeur Ph. Liverneaux, chef du service SOS Main au centre de chirurgie du CHRU de Strasbourg


Cette technique évite l'hospitalisation du patient et donc des coûts importants pour la Sécurité sociale.
Le patient peut se servir à nouveau de son poignet dès que les effets de l'anesthésie se sont dissipés.
Avec deux ans de recul, les équipes constatent beaucoup moins de complications post-opératoires et moins d'infections.
Pour les patients âgés en particulier, le fait de ne pas être immobilisé et donc de garder son autonomie est très important. Non seulement l'immobilisation est une gêne dans la vie quotidienne mais surtout cette perte d'autonomie peut constituer une porte d'entrée dans la dépendance.

Attention ! Cette technique n'est pas adaptée à tous les cas de fractures. Les broches ou le plâtre restent d'actualité, mais la pose de plaques en chirurgie mini-invasive présente de nombreux avantages.
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