Logés dans des conditions précaires, ils ont saisi en référé le tribunal administratif de Strasbourg dans l'espoir d'obtenir de meilleures conditions de vie.
"J'ai déposé quatre dossiers aujourd'hui et je prévois d'en déposer 12 autres ce mercredi 17 juillet." Me Sandrine Chebbale, l'avocate des demandeurs d'asile.
Des demandeurs d'asile originaires des Balkans, logés dans des conditions précaires avenue de Blida à Metz et arrivés depuis plusieurs mois en Moselle, ont saisi en référé la justice administrative dans l'espoir d'obtenir de meilleures conditions de vie.
Cette procédure a été engagée par leur avocate strasbourgeoise Me Chebbale, avec le soutien du Collectif mosellan de lutte contre la misère.
Le Collectif indique que ces exilés vivent dans une très grande précarité, parfois avec de très jeunes enfants, et dans des conditions proches de celles de bidonvilles, avec des tentes dressées à même le bitume et des sanitaires en nombre limité et parfois défectueux
Ce collectif a lancé en parallèle la semaine dernière une procédure visant la mairie de Metz indiquant que "ces mauvaises conditions d'accueil
sont un choix délibéré" des pouvoirs publics destiné à décourager les étrangers de venir en France.
Au total, Me Chebbale a rassemblé 44 dossiers de familles mais a expliqué avoir "sélectionné les plus urgents", parmi lesquels figurent "des femmes enceintes, des enfants en bas âge ou malades et des personnes handicapées".
La requête en référé liberté, qui vise la préfecture de Moselle, sera plaidée demain jeudi 18 juillet 2013 devant le tribunal administratif de Strasbourg qui aura 72 heures pour statuer.
"Le but est que le magistrat enjoigne l'administration de désigner un endroit où les personnes peuvent être accueillies dans des conditions décentes, conformément à la Convention de Genève relative au statut des réfugiés, dont la France est signataire." Me Chebbale.
De son côté, le Collectif précise "des dizaines de bâtiments sont vides en Moselle : bâtiments d'Etat, logements communaux ou logements vides du parc des bailleurs sociaux qui permettraient de loger tous les demandeurs d'asile à la rue".