L'Etat annonce la suppression de 6 allers/ retours par jour dont 2 immédiatement sur la ligne SNCF Paris/Troyes/Chaumont/Belfort
Pierre Mathieu, le Vice-Président du Conseil Régional publie dénonce " un désengagement massif de l'Etat " et réagit très vivement dans un communiqué.
"L'heure est à la mobilisation générale pour défendre l'intérêt du territoire du Sud de la région, déjà non desservie par la grande vitesse."
Le comité de suivi de la qualité de service de la ligne Paris/Troyes/Chaumont/Belfort, sous responsabilité de l'Etat depuis janvier 2011 s'est réuni sous la présidence de Daniel Bursaux directeur de la DGITM.
Très en colère, le Vice-Président du Conseil régional a fait paraître un communiqué dès sa sortie du Comité de suivi:
"Sans plus attendre et compte tenu de leur extrême gravité je tiens à rendre publiques les décisions annoncées et en préparation."
"Ce comité de suivi, dont le conseil régional demandait la réunion depuis de nombreux mois, a été convoqué " à la va vite" , en pleine de période de congés, dans des conditions inadmissibles (invitations parvenues les 19 et 20 juillet pour une réunion se tenant à Paris le 23) sans ordre du jour, sans document préparatoire et sans même de documents remis en séance !
Cette façon de procéder explique certainement l'impossibilité dans laquelle se sont trouvés de nombreux élus, dont ceux de l'Aube particulièrement concernés, de participer à cette réunion".
"Au cours de ce comité de suivi, il a été annoncé la suppression immédiate et définitive des 2 allers retours actuellement suspendus pour cause de difficultés dues à la vétusté du matériel roulant.
De plus, l'annonce d'un investissement de l'Etat de 500 millions d'euros (pouvant être porté à 600 millions d'euros) pour le remplacement des machines thermiques au plan national - dont celles de la ligne Paris Troyes - s'accompagne de l'annonce d'une réduction de 6 allers retours entre Paris et Troyes pour le service 2016, par rapport au plan de transport actuel."
"La capitale de l 'Aube passerait ainsi de 15 allers/retours quotidiens en semaine à 9 !
A l'Est de Troyes les villes seraient aussi lourdement pénalisées puisque Chaumont par exemple ne se verrait plus desservie, au mieux, que par 6 aller/retour contre 11 aujourd'hui !
Toutes les villes intermédiaires, dont Romilly sur Seine et Nogent sur Seine se trouveraient aussi pénalisées alors même que le trafic y est en forte croissance."
Pierre Mathieu poursuit :
"J'ai fait part de la manière la plus claire de l'opposition résolue du conseil régional de Champagne-Ardenne sur ce scénario d'autant plus inacceptable que les collectivités se sont mobilisées pour le TGV/EST et se mobilisent ensemble encore plus fortement au plan financier dans le cadre de l'électrification, des pôles d'échanges des gares de Troyes et de Chaumont, de la mise en accessibilité des gares"
"Conformément à la loi j'ai demandé à l'Etat que les collectivités soient explicitement consultées sur les projets envisagées et puissent disposer de tous les éléments au-delà de la réunion de ce jour, dont la réelle motivation était l'annonce en catimini et à la veille des congés, d'un désengagement massif de l'Etat pour notre territoire que les usagers, les acteurs sociaux économiques, les élus des territoires ne sauraient laisser faire sans réagir vivement et rapidement.
Afin de donner à l'ensemble des acteurs concernés les informations nécessaires et défendre l'intérêt de nos territoires une réunion conjointe exceptionnelle des CLAD de l'Aube et de la Haute Marne sera organisée début septembre"
CLAD : Comité Local d'Animation et de Développement des transports régionaux. Piloté par le conseil régional il regroupe aux côtés de la SNCF, de représentants de l'Etat, des représentants du personnel de la SNCF, les associations d'usagers, de parents d'élèves, d'étudiants, les parlementaires et élus des collectivités territoriales concernés, les acteurs sociaux-économiques. Ils ont ouverts à toutes les personnes intéressées.
Pierre Mathieu s'est exprimé mardi en direct de Troyes dans le 19/20 Régional . (Ré) écoutez ses propos lors de son passage télévisé:
Selon certaines sources, on nous fait savoir que pour fixer la date du Comité de Suivi, il fallait attendre que soit publiée la décision prise en haut-lieu concernant le renouvellement du matériel roulant sur la ligne Paris-Troyes-Chaumont-Belfort. Elle l'a été le 09 Juillet, d'où la date du Comité de Suivi.
D'autre part, le montant de l'investissement alloué au renouvellement de ce matériel prouve l'intention de pérenniser cette ligne ferroviaire, dont le prolongement jusqu'à Mulhouse, est en projet. Une nouvelle réunion avec les représentants de l'état devrait être programmée vers la fin de l'année.