Des chevaux de selle promis à une retraite paisible auraient été frauduleusement écoulés dans l'alimentation humaine. Une affaire révélée après la plainte d'une messine. Une enquête est ouverte. Au moins 3.000 chevaux auraient été abattus illégalement.
Tout est parti après l'alerte déclenchée par une messine au mois de juillet dernier et révélée par le journal Le Républicain Lorrain. Elle venait d'apprendre que son cheval à qui elle avait cru offrir une retraite paisible chez un éleveur ardennais avait été en réalité abattu.
Il s'agirait d'une filière belge qui aurait acheté des chevaux impropres à la consommation (en raison des traitements médicamenteux) pour ensuite les revendre à des abattoirs. Une enquête a été ouverte en début de semaine par le parquet de Charleville-Mézières, (Ardennes)
Trois mille chevaux impropres à la consommation auraient été ainsi exportés en Europe et écoulés frauduleusement
Stéphane le Foll, le ministre de l'agriculture, a assuré que les autorités mettraient "tout en oeuvre" pour "démanteler le réseau qui est, semble-t-il, à l'origine de ce trafic". Il a voulu rassurer, écartant en l'état des problèmes sanitaires "graves". "Si à un moment ou à un autre, il y a des problèmes graves, on le dira et on traitera cette question. Aujourd'hui ce n'est pas le cas", a-t-il dit.