L'information est tombée de source syndicale en milieu d'après-midi alors que le CCE du groupe pétrolier qui se déroulait à Paris était toujours en cours. Une information qui confirme les craintes des syndicalistes.
Le groupe pétrolier Total a annoncé en Comité Central d'entreprise mercredi 4 septembre 2013 à Paris l'arrêt du vapocraqueur de son site pétrochimique de Carling (Moselle), le dernier encore en activité sur le site lorrain. Cet arrêt devrait s'accompagner de la suppressions de 210 des 550 postes du site, sans licenciements, selon la CFDT, syndicat majoritaire qui révèle l'information dans un communiqué.
"L'arrêt du vapocraqueur est prévu pour le deuxième semestre 2015 et les investissements annoncés par Total devraient s'élever à 160 millions d'euros. Le manque d'anticipation et d'investissements de la part de la direction du groupe Total, dans une stratégie industrielle offensive, a conduit ce site à se dégrader plus rapidement dans un contexte économique difficile". Communiqué de la CFDT.
"Cette annonce de fermeture n'est pas une grande surprise, mais l'ampleur des suppressions de postes est beaucoup trop importante". Khalid Benhammou, coordinateur groupe CFE-CGC chez Total cité par l'AFP.
Le groupe Total n'a pas souhaité commenter ces informations avant la fin officielle de ce CCE parisien.
Ces informations devraient être transmises directement et officiellement aux salariés du site de Carling via leur représentants demain jeudi 5 septembre à l'issue d'un Comité d'Entreprise sur le site mosellan.
L'arrêt du vapocraqueur - une sorte de grand chaudron utilisé pour produire de l'éthylène, la matière première d'une série de plastiques - est prévu "pour le deuxième semestre 2015", indique la CFDT, premier syndicat à Carling.
Contactée, la direction de Total n'a pas voulu confirmer l'information tant que le comité est en cours. Selon la CFDT, l'arrêt de cette unité entraînera la suppression de 210 emplois, sur les 550 du site, sans licenciement.
Le site poursuivrait son activité
Malgré l'arrêt du vapocraqueur d'ici 18 mois, Total prévoit une poursuite d'activité sur sa plateforme pétrochimique mosellane par le maintien des unités qui fabriquent du polyéthylène et du polystyrène.Selon la CFDT, les 160 millions d'euros d'investissements annoncés "offrent des perspectives de développement industriel dans le bassin d'emplois lorrain et confortent l'alimentation en matières premières de ses principaux clients de proximité qui sont Ineos et Arkema".
Voyez les premières réactions sur place...