Le retour durable de l’animal dans les Vosges paraît inévitable suite à la naissance de louveteaux fin août 2013. Pour les éleveurs, la cohabitation paraît pourtant impossible : certains y ont déjà laissé des dizaines de bêtes.
Plus de 80 ans après sa disparition dans les Vosges, le loup pourrait bien être de retour durablement. Suite à l’installation d’un couple de loup il y a deux ans, des petits sont nés pendant l’été 2013. Les éleveurs sont plus que jamais inquiets pour leurs bêtes.
Le nombre de louveteaux reste encore flou, mais les portées comptent généralement 3 à 4 petits. Pour les défenseurs de l’animal, dont Anthony Kohler, porte-parole du réseau local FERUS pour la conservation du loup et spécialiste de l'animal fait partie, il se peut que le loup choisisse de demeurer dans les Vosges, qui sont un habitat favorable. Encore faudrait-il que l’animal ne soit pas tué et que les bêtes ne s’éparpillent pas trop pour pouvoir se reproduire.
"S'ils survivent, les louveteaux pourraient se reproduire d'ici 2 à 3 ans, maisle risque est fort qu'ils soient dispersés d'ici là. Il faudrait donc que le couplese reproduise à nouveau l'année prochaine, et qu'il ne soit évidemment ni tué,ni qu'il parte, par exemple en Allemagne, pour qu'on puisse parler d'installation durable", insiste Anthony Kohler.
Rappelons également que le taux de mortalité des louveteaux est d’environ 60% la première année.
La hantise des éleveurs…
Du côté des éleveurs, on est loin de se réjouir : depuis 2011, ce sont 200 brebis qui ont été égorgées. Certains ont donc adopté des Patou, ces chiens de montagnes des Pyrénées qui protègent les troupeaux.
Pour d’autres, un permis de tuer a été accordé.