L'ancienne filature Gast doit être transformée en centre de loisirs et en logements mais des dégradations à répétition ralentissent le chantier et provoquent la colère du promoteur du projet.
Quand il a acheté l'ancienne filature Gast d'Issenheim, Alain Rombaux imaginait réaliser une belle opération. Le promoteur a pour projet d'aménager dans le bâtiment industriel classé monument historique un complexe de loisirs comprenant un espace fitness, un restaurant, des commerces d'une part et de confortables lofts d'habitation d'autre part. Mais depuis le lancement des travaux, Alain Rombaux ne compte plus les dégradations et vols sur le chantier.
350.000 euros de préjudice
Vols de métaux, pierres de tailles descellées, coupoles brisées, vitraux historiques saccagés, depuis deux ans et le début du chantier, le promoteur constate régulièrement des actes de vandalisme et accumule les retards de chantier sur l'ancien site industriel d'Issenheim. Dernier exemple en date : les câbles de toute l'installation électrique du futur espace fitness ont été sectionnés "pour pouvoir venir les tirer plus tard et les voler", anticipe Alain Rombaux. Conséquence : un mois de travail est perdu, portant le retard accumulé des travaux à un an.
"On a l'impression que porter plainte ne sert plus à rien" lâche Alain Rombaux. L'entrepreneur affirme avoir déposé plus d'une dizaine de plaintes suite aux dégradations "mais on a beau multiplier les procédures : il ne se passe rien".
Lâché par les assurances
Source d'agacement supplémentaire, le promoteur dit ne pas pouvoir être remboursé par son assureur. "Axa nous a purement et simplement virés et refuse de nous rembourser le montant des dégâts" tempête Alain Rombaux. L'entrepreneur déplore ne pas être la seule victime dans l'affaire : "Toutes les entreprises, comme le fitness, qui voulaient s'installer ici doivent supporter les conséquences des retards avec parfois des conséquences dramatiques sur leurs finances" indique-t-il.