Manuel Valls en croisade anti-FN mardi à Forbach

Le ministre de l'intérieur Manuel Valls sera en déplacement à Forbach mardi 8 octobre 2013 pour "résister à la poussée du Front National" et ne pas laisser les "oubliés" aux mains du parti d'extrême droite. Une démarche moquée par Marine Le Pen et le candidat aux municipales Florian Philippot.

C'est un ministre "aimé" des français (voir l'encadré en bas de cet article) qui se rend en Moselle mardi 8 octobre 2013.

Et si le ministre de l'Intérieur Manuel Valls se déplace à Forbach, c'est moins comme "premier flic de France" que comme "arme anti-FN". Et cela dans une commune où le candidat du Front National, Florian Philippot, est crédité d'une très forte probabilité d'être présent au second tour, voire de l'emporter, si l'on s'en tient aux précédents votes locaux et nationaux ainsi qu'à l'abstention.
Selon RTL, le ministre entreprend en débutant par la Moselle, une tournée en France pour "résister à la poussée du Front national" et ne pas laisser les "oubliés" aux mains du parti d'extrême droite.

Le Front National dénonce une campagne anti-FN​

Cette démarche est largement fustigée par les responsables du Front national, interrogés dimanche 6 octobre à l'occasion d'un déplacement à Brachay, commune rurale de Haute-Marne et terre d'élection du mouvement d'extrême Droite.

"C'est indécent de voir un ministre de l'Intérieur se lancer dans une campagne anti-FN plutôt que de lutter contre les délinquants et les criminels qui pourrissent notre quotidien. Cela montre que c'est un arriviste comme les autres, occupé à combattre un parti politique et ses millions d'électeurs (..) alors qu'il y a des millions de victimes d'agressions depuis dix ans." Marine Le Pen, présidente du Front National.


De son côté, Florian Philippot, bras droit de Marine Le Pen qui l'a déjà soutenu sur place, et principal adversaire du député-maire socialiste sortant Laurent Kalinowski aux municipales à Forbach rappelle son score de 46,3 % lors des dernières législatives.

Selon Le Figaro,le candidat frontiste croit sentir «une vraie dynamique sur le terrain avec beaucoup d'adhésions et une facilité à construire la liste.» Il évoque un député-maire sortant «très mal en point» et une division «terrible de l'UMP» qui, pour l'instant, se présentera sur deux listes.Quand à la visite de Manuel Valls qu'il qualifie de "Sarkozy 2.0" , le candidat FN dénonce :

"Ce n'est que de la gesticulation." Florian Philippot, candidat et tête de liste du FN aux municipales de Forbach.




71% des Français ont une bonne opinion de Valls
Une très large majorité de Français - 71% - a une bonne opinion de Manuel Valls, approbation cependant en recul de deux points en un mois, selon un sondage BVA pour Le Parisien-Aujourd'hui en France publié dimanche 6 octobre 2013.

71% des personnes interrogées ont une "très bonne" (16%) ou "plutôt bonne" (55%) opinion du ministre de l'Intérieur. Elles étaient 73% en septembre.

Parmi les seuls sympathisants de gauche, le score de M. Valls monte jusqu'à 73%. Mais à droite il est aussi très fort : 69%.

Le jugement porté sur son action de ministre est encore plus positif : 75% l'approuvent (22% d'un avis inverse, 3% ne se prononcent pas). Les sympathisants de gauche sont 81% à saluer son action de ministre.
Cette politique est cependant jugée sans impact par 46%, alors que son impact est positif pour 40% et négatif pour 10%.
Les sondés sont 61% à considérer que M. Valls ferait "un bon Premier ministre" (34% jugent qu'il serait mauvais, 5% ne se prononcent pas).

Le ministre de l'Intérieur remporte deux duels contre deux de ses collègues: 78% le préfèrent "personnellement" à Cécile Duflot (EELV, Logement, 14%) et 70% à Christiane Taubira (Justice, 24%).
Cependant, les sympathisants de gauche sont 49% à préférer la garde des Sceaux au locataire de la Place Beauvau (45% pour lui). De vives polémiques - sur la réforme pénale, sur le dossier des Roms - ont opposé M. Valls à ces deux ministres depuis l'été.

Parmi les caractéristiques attribuées au "premier flic de France" : 76% le créditent de "convictions profondes", et autant de "courage", 74% le voient "autoritaire" et 73% "compétent".
Au revers de la médaille, 54% jugent qu'il joue "trop perso" (38% d'un avis contraire), 48% (contre 43%) le trouvent "arriviste"...

Enquête réalisée auprès d'un échantillon de 1.016 personnes (recrutées par téléphone et interrogées par internet les 3 et 4 octobre). Méthode des quotas.
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