L'ancien directeur d'enquête, le commandant de police Patrick Géant, aujourd'hui à là retraite, est venu à la barre lundi 28 octobre 2013 dans l'après-midi, un jour plus tôt que prévu. Il voulait sans tarder donner des informations qu'il dit avoir apprises en fin de semaine dernière.
Alors qu'il révisait le dossier en vue de son audition, Patrick Géant aurait été en contact avec 2 des 3 gendarmes qui avaient constaté la mort de Mme Muller. Les deux militaires lui auraient déclaré que quand Jean-Louis Muller leur avait ouvert la porte, il venait manifestement de prendre une douche et se serait justifié en déclarant : "J'avais des traces de sang sur moi". Un élément qui n'avait jamais été porté au dossier et qui pourrait venir compliquer la tâche de la défense.
Parties civiles et avocat général ont jugé nécessaire d'entendre les deux gendarmes.
Quant à Me Dupond-Moretti, après s'en être "remis à la sagesse de la cours", il a ensuite réclamé un supplément d'information, émettant de grosses réserves sur la façon dont ces éléments apparaissaient subitement 14 ans après les faits, accusant en outre le commandant Géant de déloyauté et de tricherie dans la direction de l'enquête
D'après notre journaliste, son client a été plus direct : Ça commence à bien faire ! Ça fait 14 ans que je demande une reconstitution et on me la refuse. On me chie dessus ! Y'en a marre !
La cours va fixer les conditions dans lesquelles elle entendra les deux gendarmes, ainsi que le major qui les commandait sur le terrain ce soir du 8 novembre 1999 où Jean-Louis Muller est accusé d'avoir assassiné son épouse Brigitte.
La séance a été suspendue.
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