En 2013, pas moins de 8 tonnes d'arnica ont été récoltées dans le massif vosgien. Depuis une convention de préservation, signée en 2007, le département des Vosges s'est fortement impliqué dans l'encadrement de l'exploitation de cette plante médicinale.
Il n'existe aucun site comparable en France : un petit coin de paradis unique à plus de 1000 mètres d'altitude, parsemé de ces marguerites qui font briller la prairie estivale de leurs pétales dorés. Certes l'Arnica pousse en montagne, presque n'importe quelle montagne, mais c'est bel et bien le sol vosgien qui permet à la plante de s'épanouir en quantité. Le Markstein (en Alsace, à une encablure à peine du département des Vosges) est réputé dans le monde entier pour sa production d'arnica en raison de ces caractéristiques géologiques notamment.
Les laboratoires pharmaceutiques ne s'y sont d'ailleurs pas trompés et viennent se fournir ici pour élaborer ensuite crèmes, gels, granules et huiles de massage. Mais l'engouement pour cet anti-inflammatoire naturel n'est pas sans danger. En 2007, les cueilleurs décident de tirer la sonnette d'alarme : l'arnica disparaît. La demande continuelle des professionnels, la pression agricole, une réglementation de cueillette quasi inexistante, il fallait absolument sauver l'arnica, et avec elle la biodiversité et accessoirement un marché parapharmaceutique plutôt juteux de plusieurs millions d'euros. Il s'agissait donc de mettre en place de bonnes pratiques. Le conseil général des Vosges, le Parc Naturel Régional des Ballons des Vosges, les communes propriétaires des terrains (Fellering, Ranspach et Oderen, puis Munster en 2009) se sont donc mis autour d'une table pour engager les laboratoires, les cueilleurs et les agriculteurs, les "usagers du massifs" dans une démarche de protection et de valorisation.
- prélèvements soumis à autorisation
- bonnes pratiques de cueillette (Juillet/Août)
- lutte contre la cueillette sauvage
Zone protégée Arnica - Markstein
Zone protégée Arnica - Munster
Avec les huit tonnes d'arnica récoltées en 2013, les instigateurs de cette convention ne peuvent que se réjouir. Pas question pour autant d'une faire une filière intensive de production, l'arnica ne se cueille qu'à l'état sauvage. Cependant, le conseil général des Vosges ne cache pas ses envies de perspectives de développement en tentant de relancer des essais de "culture" d'arnica et de négocier de nouvelles zones de cueillette sur les crêtes.
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