L'opération, qui était organisée conjointement par le Centre Opérationnel Départemental de la Préfecture du Haut-Rhin et EDF, visait notamment à tester les dispositifs d'alerte et les mesures de protection de la population.
9h45 : l'alerte est donnée à la centrale nucléaire de Fessenheim. Un incendie vient de se déclarer dans un local technique de la tranche numéro 3 (tranche qui n'existe pas). C'est le scénario choisi par les organisateurs de l'exercice de sécurité ce jeudi à Fessenheim. Immédiatement, la population est appelée à se confiner à son domicile, à fermer volets et systèmes d'aération des habitations.
C'est ainsi que le préfet a déclenché ce qu'on appelle le PPI, c'est-à-dire le Plan Particulier d'Intervention.
Sur place, la population a été prévenue par la sirène d’alerte communale ainsi que par le système d’alerte des populations en phase réflexe (SAPPRE).
350 personnes étaient mobilisées pour cette opération qui s'est déroulée dans un périmètre de 2 kilomètres autour de la centrale.
Le poste de gestion de crise était installé à Meyenheim.
Le dernier exercice de ce type à Fessenheim remontait à 2008. De fait, ces opérations sont programmées tous les 5 ans pour les centrales nucléaires françaises.
De son côté, le collectif Stop Fessenheim annonce que 5 de ses membres sont venus officieusement observer l'exercice et qu'ils ont relevé plusieurs anomalies, concernant d'abord le confinement au centre commercial et au collège. Ils rapportent aussi qu'à Blodelsheim, la sirène n'aurait pas été entendue ; qu'il n'y avait pas de brigades de gendarmes sur les routes ; que les journalistes ont été "canalisés" dans le collège.