Jean-Jacques Rettig, l'infatigable militant, est décédé à l'âge de 87 ans le 19 février. Il avait fondé en 1970 le Comité de sauvegarde de Fessenheim et de la plaine du Rhin, la première association antinucléaire d'Europe.
Jean-Jacques Rettig, figure du mouvement antinucléaire en France, est décédé à l'âge de 87 ans, le 19 février 2024, a annoncé le Réseau Sortir du nucléaire. Son combat a débuté il y a 53 ans, en 1970, avec la création de la première association antinucléaire d'Europe : le CSFR, le Comité de sauvegarde de Fessenheim et de la plaine du Rhin.
"C'était un sacré bonhomme, doté d'une grande humilité et d'une ténacité incroyable. Il n'a jamais cherché à être sous la lumière des projecteurs, se souvient Alain Jund, conseiller municipal écologiste à Strasbourg et vice-président de l'Eurométropole, qui le connaît depuis près de 50 ans. Il était capable de débattre aussi bien avec un citoyen "lambda" qu'avec un préfet ou un ministre".
Jean-Jacques Rettig a été de toutes les manifestations contre les projets d'implantation de réacteurs entre les années 1970 et 1980 avec un certain succès : "La lutte de 1971-72 contre la centrale de Breisach (rive allemande du Rhin) fut un succès et le projet abandonné. Cela encouragea les Alsaciens, les Suisses et les Badois à réunir leurs forces", raconte le site du Réseau Sortir du nucléaire.
Des hommages dans les cercles militants
À l'annonce de son décès, plusieurs associations ont souhaité lui rendre hommage, comme Alsace Nature dont il a été membre du comité directeur : "Infatigable militant, il était de toutes les manifestations liées au nucléaire, mais aussi actif au sein de notre mouvement associatif pour défendre tout ce qui est lié à la Nature et au Vivant", écrit l'association sur son site internet.
En ces jours de deuil, des jeunes et des moins jeunes manifestent avec Fridays for Future pour un monde durable et meilleur. Ils perpétuent son œuvre et son engagement.
Axel Mayer, ami de Jean-Jacques RettigAlsace Nature
"Il n’est pas seulement un opposant à la centrale nucléaire et un écologiste. C’était aussi un grand européen engagé et un humaniste. Depuis les premiers conflits écologiques dans le Rhin supérieur, il s’est engagé pour une Europe des hommes sans frontières, témoigne Axel Mayer, l'un de ses amis sur le site d'Alsace Nature. En ces jours de deuil, des jeunes et des moins jeunes manifestent avec Fridays for Future pour un monde durable et meilleur. Ils perpétuent son œuvre et son engagement."