Les hôteliers strasbourgeois tiennent à garder les Eurodéputés à Strasbourg, et donc dans leurs hôtels. Et pour ça, ils sont prêts à (presque) tout et mettent en place une charte de bonne conduite à destination des parlementaires. En revanche, pas question de revoir les prix.
Mercredi au Parlement européen, la fronde des députés anti-Strasbourg a encore marqué des points : un rapport a été voté à l'unanimité afin que le Parlement ait le droit de siéger là où il veut ... et la plupart des parlementaires européens jugent qu'il serait préférable au niveau économique et écologique que les instances européennes soit regroupées à Bruxelles.
Du coup la Ville de Strasbourg se mobilise et avec eux les 130 hôteliers strasbourgeois, qui vont lancer en décembre une Charte de bonne conduite en direction des Eurodéputés. Cette charte devrait être signée par 90% d'entre eux. Parmi les critères développés, les services de bagagerie, de conciergerie ou encore l'harmonisation des conditions d'annulation pour les Eurodéputés.
Mais attention, rien n'est prévu concernant les tarifs. Sur certains sites de réservation en ligne, ils peuvent tripler d'une semaine à l'autre, et tout particulièrement lors des sessions parlementaires. Selon le principe du "Yield Management, en effet, plus les hôtels sont occupés par les Eurodéputés, plus les chambres sont chères et tant pis pour les assistants parlementaires et les autres collaborateurs.
Quoiqu'il en soit et quelque soit le dégré de courage des acteurs locaux dans cette politique tarifaire, le Traité Européen, lui, est pour le coup un garde-fou puisque il stipule que le siège du Parlement est à Strasbourg. Et pas ailleurs.