Une grande partie du nord de la France, de la Haute-Normandie à la Lorraine en passant par l'Ile-de-France, et quelques départements du sud ont été exposés le 29 novembre 2013 à une pollution aux particules PM10.
Le niveau d'information, déclenché à partir d'une concentration de 50 microgrammes de particules par m3 d'air, a été également dépassé en Haute-Marne, Ille-et-Vilaine, dans l'Oise, dans l'agglomération du Mans, les Bouches-du-Rhône, les agglomérations de Toulouse et d'Albi, ainsi que le Tarn-et-Garonne.
Ce seuil avait été déclenché la veille dans le Nord-pas-de-Calais, le bassin Lyonnais, le Nord Isère, la zone urbaine des pays de Savoie et la vallée de l'Arve.
Les épisodes de pollutions aux particules PM10 (diamètre inférieur à 10 microns) sont fréquents en hiver, avec l'augmentation des émissions liées au chauffage, principalement à bois, et des conditions météorologiques souvent défavorables.
Quand vous avez des temps froids et secs avec très peu de vents, il n'y a pas de dispersion des émissions dans le sens de l'horizontal et de la verticale, les concentrations stagnent et la pollution s'accumule", a expliqué à l'AFP Pierre Pernot, ingénieur à Airparif, organisme chargé de la qualité de l'air en Ile-de-France.
Selon M. Pernot, en 2012, en Ile-de-France, les seuils d'information et d'alerte ont été dépassés durant 19 jours en hiver (janvier-février-novembre-décembre), 17 jours en mars-avril, et un jour en mai.
Egalement générées par l'industrie et le transport (diesel), les particules peuvent entraîner de l'asthme, des allergies, des maladies respiratoires ou cardio-vasculaires.
Les plus fines d'entre elles (moins de 2,5 microns), qui pénètrent dans les ramifications les plus profondes des voies respiratoires ainsi que le sang, ont été classées "cancérogènes certains" par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Le niveau d'information et de recommandation est déclenché à un niveau de concentration de polluants dans l'atmosphère au-delà duquel une exposition de courte durée présente un risque pour la santé de groupes particulièrement sensibles. Il peut alors être recommandé de réduire la vitesse au volant.
Quand il y a un risque pour l'ensemble de la population, au-delà de 80 microgrammes par m3 d'air, le niveau d'alerte est déclenché et peut justifier des mesures d'urgence.