La plupart des ouvriers du site de Rhenalu Constellium à Neuf-Brisach (Haut-Rhin), qui emploie près de 1.400 personnes dans la transformation de l'aluminium, étaient en arrêt de travail pour le troisième jour consécutif vendredi, a-t-on appris de source syndicale.
Ils protestent contre une proposition de revalorisation salariale jugée trop faible de la part de la direction de Constellium France, qui comprend, outre le site de Neuf-Brisach, un site à Issoire (Puy-de-Dôme) et un autre à Paris. Depuis mardi, les arrêts de travail successifs à l'appel d'une intersyndicale (CGT-CFDT-FO) ont été votés à une très large majorité par les membres des différentes équipes qui se succèdent dans les ateliers de production. "La participation est à plus de 80%", a indiqué à l'AFP Patrick Reinbold, délégué syndical CFDT, qui a déploré que la direction, "intransigeante", ait refusé depuis mercredi de revoir ses propositions à la hausse. Selon M. Reinbold, la direction a notamment proposé une augmentation générale de 1,3% des salaires, avec un plancher à 35 euros. La proposition est jugée trop faible par les syndicats, alors que "la société a des résultats en nette amélioration".
La direction du site alsacien n'était pas joignable vendredi en fin d'après-midi. Le site de Neuf-Brisach, près de Colmar, produit des emballages
alimentaires comme des canettes en aluminium, ainsi que des applications pour l'industrie automobile.
Neuf-Brisach : grève depuis trois jours chez Rhenalu Constellium
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