La ville de Metz se revendique comme le deuxième marché de Noël de France, mais c'est deux fois moins qu'à Strasbourg et mis à part les Allemands et les Luxembourgeois voisins, les touristes étrangers y sont rares.
Alors que le Noël alsacien séduit les Japonais et les Chinois depuis longtemps, celui de Metz progresse lentement.
On travaille pour augmenter notre attractivité, mais ce n'est pas évident du tout, confie le président de l'agence de développement économique Metz Métropole Développement à l’AFP. En matière de communication, ajoute Thierry Jean, Strasbourg dépense autant d'argent pour son marché de Noël que Metz pour toute l'année.
Sans toutefois donner de chiffres précis, René Duflot, le directeur de la fédération des commerçants de Metz, qui organise le marché, affirme que la fréquentation progresse d'année en année. "Avant les autocaristes allaient systématiquement à Strasbourg, maintenant ils connaissent par coeur et veulent autre chose", affirme-t-il.
Tradition lorraine
L'atout maître du marché de Noël de Strasbourg reste sa tradition remontant à 1570. Celui de Metz n'a qu'une vingtaine d'années. Toutefois, la Lorraine a aussi une histoire liée aux fêtes de fin d'année à mettre en valeur, défend à l'AFP Bernard Herzog, vice-président du conseil général de la Moselle chargé du tourisme.Si j'étais un peu chauvin, je dirais que si le sapin de Noël est alsacien, en revanche la boule de Noël est née en Moselle et l'inventeur du foie gras de Strasbourg était un Mosellan ! souligne-t-il.
Les premières boules de Noël ont en effet été soufflées dans du verre près de Meisenthal (Moselle) en 1858 et le pâtissier Jean-Pierre Clause (1757-1827), père du foie gras de Strasbourg, est né à Dieuze (Moselle).