Quatre Belges, soupçonnés de préparer l'attaque imminente d'un fourgon blindé ou d'un centre-fort de transports de fonds en Alsace, ont été interpellés samedi à Geispolsheim, a annoncé lundi le Parquet de Strasbourg.
"Nous avons affaire à des pointures" du grand banditisme
Peu après l'arrestation des quatre hommes samedi à l'aube, des perquisitions menées par la police belge dans la région bruxelloise ont conduit à l'interpellation d'un cinquième membre présumé de ce réseau de malfaiteurs, a précisé le procureur de Strasbourg, Michel Senthille. "Nous avons affaire à des pointures" du grand banditisme, déjà bien connues de la police belge, a souligné M. Senthille, en se félicitant de ce que l'interpellation ait permis d'éviter "une attaque de grande envergure". Agés de 30 à 40 ans, ils sont soupçonnés d'avoir préparé une attaque de fourgon ou de centre-fort de transport de fonds, comme le laisse à penser le matériel saisidans l'entrepôt: armes de guerre, fusils d'assaut, armes de poing, explosifs capables de briser des portes blindées, et détonateurs, a précisé Philippe Veroni, commissaire divisionnaire à la sous-direction de lutte contre le crime organisé.
Des équipes du RAID du GIPN et de la direction centrale de la police judiciaire mobilisées
Plusieurs véhicules volés, dont certains de grosses cylindrées, ont également été saisis.L'interpellation près de Strasbourg a été réalisée par une trentaine de fonctionnaires du RAID et du GIPN, épaulés par quelque 25 policiers de la direction centrale de la police judiciaire, vers 4H30 du matin, quand plusieurs suspects se trouvaient dans le hangar surveillé par les policiers. Au moins deux des suspects interpellés ont déjà été impliqués par le passé dans des attaques de transport blindé.
L'objectif visé par les suspects n'a pas pu être déterminé avec précision, et les hommes interpellés n'ont rien reconnu lors de leur garde à vue, selon une source proche de l'enquête. Les policiers français ont été mis sur leur piste par un signalement de leurs collègues belges, qui les surveillaient depuis plusieurs semaines. Deux des hommes interpellés samedi ont été présentés lundi à un juge en vue d'une mise en examen pour association de malfaiteurs en vue de commettre des vols et détention d'armes notamment. Deux autres devaient être présentés mardi à un juge d'instruction strasbourgeois.