Faux tracts politiques à Nancy et Metz : "susciter des réactions, des émotions"

Les faux tracts politiques distribués dans la nuit de dimanche à lundi à Nancy et à Metz étaient l'oeuvre du collectif d'artistes "Boijeot-Renauld-Turon" qui ont revendiqué mardi 7 janvier 2014 "une action, une blague, un spectacle pour 200.000 personnes". 

Les faux tracts politiques distribués dans la nuit de dimanche à lundi à Nancy et à Metz (voir notre article), qui avaient provoqué interrogations et stupéfaction, étaient l'oeuvre d'un collectif d'artistes qui ont revendiqué mardi 7 janvier 2014 "une action, une blague, un spectacle pour 200.000 personnes".

"Ca n'était pas de l'activisme, mais une activation. Il n'y a pas de discours, sauf celui que cette action miroir renvoie. C'est une action, une blague, un spectacle pour 200.000 personnes". Nicolas Turon, membre du collectif "Boijeot-Renauld-Turon" qui a revendiqué l'action sur leur site internet.

 

Quelque 20.000 faux tracts avaient été distribués dans les deux villes lorraines.

Barrés d'un bandeau tricolore, sur un fond nuageux, ils représentaient le maire actuel de Nancy, André Rossinot, ou l'ancien maire de Metz, Jean-Marie Rausch.
André Rossinot, qui n'est pas candidat à sa propre succession au poste de maire mais figurera sur la liste menée par son actuel adjoint Laurent Hénart, avait jugé lundi l'initiative "grotesque".
Le collectif "Boijeot-Renauld-Turon" a affirmé sur son site Internet qu'il ne lui avait fallu que 200 euros et "4 heures de travail avec 30 amis" pour la mener à bien.

"L'idée était de travailler avec des figures patriarcales, mais ça n'est pas du tout une action politique", ont ils assuré.

"On a essayé d'utiliser des mots simples, on ne s'attendait à rien", a indiqué à l'AFP Nicolas Turon, qui revendique avec ce collectif une cinquantaine de "happenings artistiques" dans différentes villes européennes. "Nous voulions susciter des réactions, des émotions".

Ces faux tracts, placés sous les pare-brise de voitures, pouvaient notamment faire croire à tort à Nancy à une nouvelle candidature au poste de maire du sortant UDI André Rossinot ce qui avait provoqué la veille la colère d'André Rossinot.

Des tracts similaires avaient été distribués à Metz, à l'effigie de Jean-Marie Rausch, l'ancien maire DVD (1971-2008), qui n'est pas candidat aux prochaines municipales.