Onze hooligans, 7 Messins et 4 Nancéiens âgés entre 20 et 30 ans ont été interpellés à Metz, soupçonnés d'avoir participé à des violences et destructions de biens lors du "derby lorrain" de football de Ligue 2 qui avait opposé le FC Metz à l'ASNL, le 24 septembre 2013.
Ils sont soupçonnés d'avoir participé aux violences survenues le 23 septembre 2013 en marge du derby de football lorrain entre le FC Metz et l'ASNL. "Cette rencontre avait été émaillée d'incidents impressionnants, qui procédaient de l'hooliganisme. Nous avions décidé de ne pas travailler à chaud, mais à distance, notamment avec les nombreuses caméras vidéos dans le stade", a expliqué le procureur de Metz Pierre-Yves Couilleau, lors d'une conférence de presse tenue jeudi 9 janvier 2014.
"Grâce à ce travail, nous avons pu identifier les visages de personnes qui ont par exemple jeté des objets", a-t-il poursuivi. Les supporters interpellés, 7 Messins et 4 Nancéiens âgés entre 20 et 30 ans, ont été décrits comme socialement insérés, bien que certains d'entre eux avaient déjà fait l'objet d'interdictions administratives de stade.
A l'issue de leur garde à vue entamée le 8 janvier, sept de ces suspects ont été déférés et placés sous contrôle judiciaire. Ils sont de fait interdits de stade d'ici leurs comparutions devant le tribunal correctionnel, le 27 février 2014 pour les Messins, le 5 mars pour les Nancéiens.
Ils sont poursuivis pour provocation à la haine ou à la violence dans un stade, destruction de biens dans un stade, utilisation de mobilier comme projectile et jet de projectile dans un stade, délits punis de 1 à 3 ans d'emprisonnement, de 15.000 à 30.000 euros d'amende, et d'une interdiction judiciaire de stade pendant 5 ans.
"Ce sont des gens qui ne sont pas là par hasard, qui appartiennent au hooliganisme. Il s'agit de comportements inacceptables et nous voulons leur dire, si leur culpabilité est reconnue, que leur place n'est plus dans un stade pendant un certain temps", a affirmé Pierre-Yves Couilleau. Certains des suspects appartiennent à des associations de supporters messines ou appartenaient à un groupuscule dissout en 2008 et ont globalement reconnu les faits tout en les minimisant, a ajouté le procureur de Metz. Parmi les quatre Nancéiens, présentés comme "indépendants", trois appartiennent à une même fratrie. Un douzième suspect, qui ne s'est pas présenté à sa convocation au commissariat, est "activement recherché", selon le procureur.