Une enquête criminelle a été ouverte après la découverte mardi, dans sa propriété de Pfastatt (Haut-Rhin), du corps d'une riche sexagénaire suisse, qui présentait des blessures à la tête.
Le corps de Michèle Röthlisberger-Zaugg - veuve de l'artiste, historien et critique d'art suisse Rémy Zaugg - a été retrouvé mardi par la police dans une dépendance de son domicile. Elle était âgée de 69 ans.
Le 16 janvier dernier, son jardinier avait donné l'alerte, en indiquant être sans nouvelles d'elle depuis quelques jours. Pompiers et policiers municipaux s'étaient rendus sur place, dans la grande maison de maître où elle vivait seule depuis la mort de son mari en 2005, mais ils n'avaient rien trouvé.
Son corps a finalement été retrouvé mardi par la police judiciaire de Mulhouse. Le cadavre gisait dans une des nombreuses dépendances de la propriété.
Une autre dépendance, qui servait d'atelier à Rémy Zaugg et de galerie d'art depuis son décès, n'a en revanche "pas été visitée", selon la vice-procureure de Mulhouse, Carine Greff. "Aucune hypothèse n'est pour l'instant écartée", a dit la magistrate, précisant que la victime "présentait plusieurs blessures à la tête". Une autopsie devait être pratiquée jeudi à Strasbourg.
La victime était en conflit avec sa fille concernant la succession de son mari, et également avec son voisin, qui était aussi son locataire, selon le parquet.
La maison de ce voisin a par ailleurs été mise sous scellés par les policiers.
Souvent qualifié de "visionnaire " dans les milieux artistiques, Rémy Zaugg était une référence dans l'art contemporain. Peintre, sculpteur et critique, il avait mis en scène la rétrospective consacrée à Giacometti à Paris en 1991, et collaboré avec de nombreux architectes de renommée, dont les Bâlois Herzog et de Meuron, qui avaient d'ailleurs réalisé son atelier de Pfastatt.
Avec l’AFP.