Selon le comité de défense des travailleurs frontaliers, 11 000 travailleurs frontaliers se mobilisent cet après-midi à Saint-Louis pour défendre le droit d'option.
Un concert de trompettes et de protestations. Les 11 000 frontaliers réunis sur l'autoroute font du bruit. Ils veulent se faire entendre et dénonce la suppression de leur droit d'option.
Les frontaliers résidant en France et travaillant en Suisse avaient jusqu'à présent un "droit d'option" pour couvrir leurs frais de santé, c'est-à-dire le droit de choisir entre le système suisse, l'assurance maladie française ou une assurance privée, souvent moins onéreuse.
Mais à partir du 1er juin 2014, ceux qui auront choisi d'être assurés en France ne pourront le faire qu'à travers la Sécurité sociale. Cette mesure devrait rapporter 100 millions d'euros à la Sécurité sociale la première année et 150 millions d'euros par la suite.
De passage ce jeudi à Strasbourg a ministre de la Santé a confirmé la fin du droit d'option : « Est-il envisageable de maintenir un système dérogatoire pour les travailleurs frontaliers ? La réponse est non », a déclaré Marisol Touraine lors d'une conférence de presse.
« Nous avons travaillé avec des associations de frontaliers et je crois que nous avons trouvé un point d'aboutissement positif et favorable », a-t-elle poursuivi. « La prise en compte de leurs inquiétudes a été faite », a-t-elle insisté en référence au sursis.
Face à la colère des associations de frontaliers, la ministre avait annoncé une inflexion il y a dix jours : ils bénéficieront durant une période transitoire, jusqu'à fin 2015, d'un taux de cotisation réduit de 6 %, au lieu de 8 %. La mesure a été jugée insuffisante par des frontaliers.
Selon les associations, le pouvoir d'achat des frontaliers diminuera de 300 à 400 euros en moyenne par mois si le projet du gouvernement français est maintenu.
Quelque 169 000 personnes (dont environ 30 000 Haut-Rhinois) résident en France et travaillent en Suisse, parmi lesquelles une petite minorité de Suisses. 153 000 cotisent à une assurance privée, 9 000 cotisent à la Sécurité sociale et quelque 7 000 sont assurés en Suisse.