Selon les premiers témoignages sur place recueillis par nos journalistes, la vitesse du bus serait en cause dans l'accident, au moins autant que les conditions météo. Un adolescent de 17 ans, élève de première, est dans un état très grave. Le chauffeur est placé en garde à vue.
Arrivés très vite sur place, nos journalistes Jean Baudin et François Bobet ont suivi les opérations de secours ce lundi 3 février 2014 sur la RD 160 entre Einvilel-au-Jard et Raville-sur-Sânon. Ils y ont rencontré des parents venus récupérer leurs enfants et des collégiens et lycéens passagers du bus, indemnes ou faisant partie des 15 blessés légers sur les 53 personnes à bord du bus, chauffeur compris.Peu après l'accident, plusieurs personnes mettaient en cause la vitesse du bus, une vitesse importante constatée depuis plusieurs jours rapporte une mère de famille :
"J'étais à l'intérieur du bus, on a paniqué, moi j'ai volé, j'ai vu mes camarades voler aussi. Il roulait un peu vite sur cette route, pas éclairé avec du brouillard." Kilian, victime de l'accident.
Un seizième adolescent, âgé de 17 ans et lycéen en 1ère, est dans un état grave après avoir été éjecté par une vitre latérale du bus Ted de transport scolaire. Les secours l'ont retrouvé au sol. Son pronostic vital est engagé.
"Beaucoup de gamins se plaignaient de la conduite du chauffeur. Ça fait plusieurs jours que certains ne voulaient plus monter dans le bus de peur que cet événement arrive." Nelly Bauer, maman d'une jeune fille légèrement blessée.
De son côté, Michel Vogin, le maire d'Einville-au-Jard attend les résultats de l'enquête qui a été ouverte. Il a accueilli secours, blessés et parents dans la cellule psychologique ouvert dans sa mairie. Une grande partie des enfants présents dans le bus sont originaires du village.
En fin de matinée, le ministre de l'Education nationale, Vincent Peillon, a fait part dans un communiqué de sa "vive émotion", exprimant "toute sa solidarité envers les élèves et leurs familles" ainsi que son "soutien aux équipes éducatives dans cette épreuve".
Le reportage de notre équipe :