La salade de la discorde

Le 21 avril 2012, une cliente d'un centre Lidl de Vandoeuvre-lès-Nancy, fait une mauvaise chute.
Chute qu'elle attribue à une feuille de salade qui aurait provoqué l'accident.
La justice vient de lui donner raison, et condamne l'établissement à verser une provision de 2000 euros.

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L'accident


21 avril 2012. 
Alors qu'elle est en train de faire ses courses à Vandoeuvre, Laurence glisse brusquement à proximité du rayon fruits et légumes.
Lourdement.
A tel point que la douleur, fulgurante, manque de lui faire perdre connaissance.
Les examens radiologiques feront état d'une fracture du coccyx.

Il appartient alors à la victime non seulement d'apporter la preuve de son préjudice, mais également d'établir l'existence d'un lien de causalité entre le dommage qu'elle a subi et le fait de la chose placée sous la garde de la personne à qui elle en impute la responsabilité.

En particulier, lorsqu'il s'agit d'une chose inerte (la feuille de salade, NDLR), celle-ci doit être considérée comme ayant joué un rôle passif dans la réalisation du dommage, à moins qu'elle n'ait eu un comportement anormal.

Les bases juridiques sont posées.
Comme il est difficile d'assigner la dite feuille de salade, supposée ayant "été l'élément déclenchant la chute", la victime assigne donc le magasin devant la juridiction concernée.


L'action judiciaire


Il n'est pas contesté que Laurence a lourdement chuté sur le sol dans l'établissement, fait corroboré par sa mère, qui se trouvait un peu plus loin au rayon fruits et légumes.
Sur le fondement de l'article 1384 alinéa 1 du Code Civil, le commerçant engage sa responsabilité.

Après une tentative de conciliation avortée, la victime décide de confier la défense de ses intérêts à un avocat.
Maître Catherine Boyé-Nicolas, après un référé, saisit le Tribunal de Grande Instance (TGI) pour obtenir réparation.
L'audience a lieu le 20 décembre 2013.


Il va sans dire que la partie adverse n'a pas la même vision des causes de l'accident.

Son conseil produit une attestation d'un des salariés de l'enseigne "qui explique, après avoir visionné l'enregistrement des caméras de surveillance, qu'il a pu voir la victime chuter sur les genoux, et n'avoir pas remarqué la présence d'une quelconque feuille de salade au sol".
Extraits de vidéo surveillance qui ne sont pas versés aux débats, tandis que le diagnostic médical semble écarter une chute vers l'avant.

Des explications en défense qui n'ont pas convaincu le tribunal, qui, le 24 janvier 2014, rend son jugement, dit "..l'enseigne entièrement responsable des dommages causés à la victime" et la condamne à verser une provision de 2 000 euros à la demanderesse, dans l'attente d'une expertise médicale qui permettra d'évaluer les éventuels préjudices physiques et de les produire lors d'une prochaine audience, dite de "mise en état".

La décision du tribunal est cependant susceptible d'appel.
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