Le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne a donné raison à France Nature Environnement. Aucune mesure compensatoire n'aurait été mise en place pour corriger les effets du chantier de l'A304 sur les zones naturelles qu'elle traverse.
La nouvelle a fait l'effet d'une douche froide auprès des élus locaux. Ils s'interrogent sur les conséquences économiques et sur l'emploi que pourrait générer un arrêt prolongé du chantier autoroutier.
Les raisons de la décision du tribunal administratif seront connues la semaine prochaine.
Soit elles mettront en avant des points de détail et alors le chantier pourra reprendre; soit elles feront état de problèmes plus graves, et on se dirigerait vers une interruption d'au moins neuf mois. Une nouvelle procédure de déclaration d'utilité publique serait lancée.
En 2011, une plainte a été déposée par l'association France Nature Environnement, pour non respect par l'Etat la Direction Régionale de l'environnement, maître d'oeuvre du chantier) de sa propre réglementation.
Selon FNE, aucune mesure n'aurait été prise, pour compenser les désagrément infligés au 200 hectares de zones humides traversées par le tracé de l'A304. La réglementation impose, en effet, qu'elles précèdent les actions de destruction.
Le tribunal administratif a donc donné raison à FNE et annule l'arrêté préfectoral de 2011 qui autorisait le début des travaux.