Les salariés du fabricant de panneaux de particules en bois Depalor à Phalsbourg ont relâché jeudi 20 février 2012 en milieu de journée les trois cadres qu'ils retenaient dans les locaux depuis la veille.
Les 140 salariés concernés ont pris cette décision en considérant que Mauro Capozzo, le PDG de leur maison-mère, le groupe suisse Krono, s'était déclaré prêt à "renouer le dialogue" avec eux si les cadres étaient libérés.
Ils se battent contre la fermeture annoncée de leur usine, détruite à 40% dans un incendie accidentel en juillet dernier, et dont la direction a annoncé en décembre qu'elle ne serait pas reconstruite, au vu de sa "situation économique fragilisée".
Les employés demandent l'ouverture de discussions pour que l'actuelle direction du groupe "donne les moyens au CE et aux collectivités locales pour négocier avec un éventuel repreneur".
Pendant toute la journée de mercredi et la nuit qui a suivi, les salariés ont retenu dans les locaux administratifs du site le directeur général, le directeur technique et la directrice administrative et financière de l'usine, en exigeant, pour les relâcher, des propositions du PDG "pour débloquer la situation".