Une phrase a beaucoup choqué les partisans du siège du Parlement européen à Strasbourg. Mercredi à midi, lors d'un discours, Milos Zeman, le président de la République tchèque a parlé de "cirque incessant" à propos des allez-retour des eurodéputés entre Strasbourg et Bruxelles.
Extrait du discours de Milos Zeman et réaction de Cristian Preda, député européen roumain
Cette petite phrase a provoqué la réaction de nombreux eurodéputés français, de toutes les tendances politiques
Siège du Parlement européen : "Notre rêve européen passe par Strasbourg" (le communiqué)Véronique Mathieu Houillon et Jean-Pierre Audy au nom de l’UMP, Catherine Trautmann au nom du PS, Nathalie Griesbeck au nom du Modem et Sandrine Bélier, élue EELV, s’indignent des propos du Président tchèque Mr. Miloš Zeman contre le siège de Strasbourg.
"Une allocution solennelle n’était pas le lieu d’un tel débat. Ses propos non justifiés n’ont permis que de montrer une fois encore la faiblesse des attaques anti-Strasbourg, qui ne se fondent sur aucun argument avéré. Les chiffres avancés sont fallacieux. Le coût d’un siège unique à Bruxelles serait bien plus important".
Ainsi, les élus tiennent à rappeler leur attachement profond au siège de Strasbourg pour des raisons historiques, juridiques et politiques. "Les traités ainsi que la jurisprudence consacrent le siège de Strasbourg. Par ailleurs, l’Union européenne comme toute construction politique a besoin de symboles. Le siège de Strasbourg incarne la réconciliation franco-allemande, l’ouverture vers l’Est de l’Europe ainsi que l’engagement de l’Union européenne en faveur des droits de l’Homme. C’est un symbole fort, de réconciliation, d’espoir et d’ouverture, qui nous permet de réaffirmer notre projet commun. Notre rêve européen passe par Strasbourg. Par ailleurs, le siège de Strasbourg s’impose pour des raisons pratiques : il garantit l’indépendance du Parlement européen et nous rapproche du Conseil de l’Europe.
Il est temps de prendre un peu de hauteur et de cesser cet acharnement contre le siège de Strasbourg qui finit par nuire à la légitimité du Parlement européen même, alors que les citoyen-nes européen-nes attendent avant tout de leurs élus qu’ils répondent à leurs préoccupations".