6 salariés occupaient leur librairie de la rue des Têtes à Colmar depuis le 10 février dernier et l'annonce de la liquidation judiciaire. Aujourd'hui, ils ont décidé de lever le camp, alors que la direction régionale des entreprises vient d'entériner ce vendredi le plan social du réseau Chapitre.
A Colmar, une demi-douzaine de salariés de la librairie Chapitre occupaient la boutique de la rue des Têtes depuis le 10 février, jour de l'annonce de la liquidation judiciaire. Ils ont décidé de quitter les lieux tout en poursuivant le combat.
Comme d'autres salariés en France dont les magasins n'ont pas été repris et ferment définitivement leurs portes, ils occupaient les lieux pour demander de meilleures primes de licenciement.
Ce plan de licenciement concerne 434 salariés sur quelques 1.200 initialement employés par Chapitre au sein de 57 librairies, 23 d'entre-elles n'ayant pas trouvé de repreneur.
Une action en justice pour obtenir de meilleures primes de licenciement
Le plan social du réseau Chapitre qui prévoit la suppression de 434 postes, a été validé par l'administration, a-t-on appris vendredi auprès de la direction et de la CGT, alors que huit librairies étaient encore occupées. "Les salariés licenciés pourront ainsi bénéficier de la garantie de l'AGS (régime de garantie des créances des salariés) pour le versement de leur indemnité légale de licenciement", a indiqué dans un communiqué Michel Rességuier, président des librairies Chapitre. Il s'est dit "soulagé par cette décision" de la direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi (Direccte) qui concerne 434 salariés.
Véronique Crouzet-Tenu, déléguée CGT à la librairie de Lyon, a également estimé que cette homologation était "ce qu'il fallait pour garantir le droit des salariés". "Mais, cela ne change rien. Nous avons déposé une action en référé à l'encontre d'Actissia (maison-mère du réseau) pour obtenir des indemnités. On demande 12 millions d'euros pour le plan de sauvegarde de l'emploi (PSE)", a-t-elle indiqué. "Pour l'instant, seulement 1 million d'euros y est consacré, ce qui fait une moyenne de 2.000 euros par salarié, c'est inacceptable", a ajouté la syndicaliste.
Une audience au tribunal de grande Instance de Paris est prévue le 6 mars.