Six faussaires présumés, soupçonnés d'avoir écoulé plusieurs centaines de milliers d'euros en faux billets, principalement de 100 euros, ont été mis en examen à Nancy pour détention, transport et mise en circulation de fausse monnaie, mardi 22 avril 2014.
Les suspects sont des Tziganes, en partie sédentarisés dans les Bouches-du-Rhône. L'affaire avait commencé à l'automne 2013, lorsque environ 150 billets de 100 euros avaient été écoulés dans des commerces de Meurthe-et-Moselle, et qui avait conduit le parquet de Briey à ouvrir une information judiciaire le 31 octobre 2013.
Le reportage :
L'enquête, menée par le service régional de police judiciaire (SRPJ) de Nancy et l'Office central de répression du faux monnayage, a permis l'arrestation le 12 novembre 2013 à Paris, d'un suspect à la gare de Lyon, qui revenait de Marseille avec deux cents faux billets de 100 euros.
Ce dernier avait notamment pu être identifié grâce aux recoupements des témoignages des commerçants lésés.
Deux frères, âgés de 38 et 42 ans, ainsi que de leur mère, 62 ans, ont été interpellés à Saint-Victoret (Bouches-du-Rhône), dans une propriété où ils se sont sédentarisés. Une seconde arrestation s'est déroulée sur une aire communale de Veigy-Foncenex (Savoie), où ont été arrêtés une femme de 54 ans et un homme de 49 ans.
Selon les enquêteurs, les deux frères étaient les "grossistes", alors que l'homme et la femme arrêtés dans les Alpes faisaient l'intermédiaire avec d'autres Tziganes. L'homme arrêté en novembre à la gare de Lyon était pour sa part chargé d'écouler les faux billets.
"C'est un type de contrefaçon connu, qui vient d'Italie, et qui est de bonne facture avec une impression offset. Ce genre de billets peut échapper à une machine de reconnaissance de faux billets de mauvaise qualité, et le toucher papier était relativement correct." Hervé Bartolozzi, chef de la division économique et financière du SRPJ de Nancy.
Tous les suspects ont été placés en détention provisoire, à l'exception de la mère de 62 ans, placée sous contrôle judiciaire. Les faux-monneyeurs présumés encourent 10 ans d'emprisonnement.