Le Collectif des Intermittents, Précaires et Chômeurs de Lorraine (CIPCL) occupe la place Maginot de Nancy, mardi 29 avril 2014, pour une journée d'action contre le projet d'accord Unédic et le système d'indemnisation chômage.
Le CIPCL invite les chômeurs, les précaires, les intermittents, les intérimaires, les stagiaires et les pré-retraités à se rassembler place Maginot avec une tente, une corde à linge et des vêtements à suspendre pour créer "un village précaire à l'image de l'avenir".
La journée de la patate
Les participants sont conviés à venir avec un sac de patates ! Elles seront cuites et distribuées aux passants en guise de symbole de précarité.
Plusieurs départs en action sont prévus dans l'après-midi depuis "le village".
L'objet du désaccord
Les intermittents contestent la mise en place dans l'accord d'un nouveau calcul du différé d'indemnisation. Ce calcul allonge les délais d'indemnisation pour les bas et moyens revenus, c'est-à-dire la grande majorité des salariés intermittents du spectacle.La ministre de la Culture Aurélie Filippetti a annoncé qu'elle avait demandé une "étude d'impact" sur cette mesure. "J'ai convenu avec François Rebsamen qu'on va se voir extrêmement rapidement pour pouvoir en tirer les conséquences et le cas échéant alerter les partenaires sociaux sur les conséquences dramatiques que cela pourrait avoir sur certains artistes ou certains techniciens".
Adopté le 22 mars dernier, l'accord sur l'assurance chômage a préservé les annexes 8 et 10 qui fondent le régime des intermittents, tout en imposant des mesures d'économie. En revanche, cet accord n’a pas repris les propositions avancées par la profession, ni les préconisations du Comité de suivi réunissant parlementaires et professionnels, auquel participait François Rebsamen avant son entrée au gouvernement. La procédure d'agrément par le ministère du Travail s'étend jusqu'en juin.
