Le Centre Chirurgical Émile Gallé (CCEG), qui a accueilli en 2010 les spécialistes de la chirurgie de la main, était en grève le 13 mai 2014. En parallèle, un CE extraordinaire avait lieu au cours duquel le statut de ses 163 agents a été abordé.
La loi "Hôpital, patients, santé et territoires" (HPST) ou loi Bachelot prévoit la suppression des syndicats interhospitaliers avant décembre 2015 au profit, selon un décret, d’un Groupement de Coopération Sanitaire (GCS). Les salariés du Centre Émile Gallé craignent d’être mis au pied du mur d’un pur et simple transfert/fusion avec le CHU. Ce qu'ils refusent.
Les personnels sous statut UGECAM (contrat de droit privé) passeraient alors sous un contrat public précaire avec la perte d’avantages, d’acquis sociaux et une incidence sur les conditions de travail. La pérennité de certains postes comme les ASH ou des emplois techniques serait fragilisée voire menacée en raison de doublures.
Le CHU, en déficit chronique, supprime 800 postes, je ne vois pas pourquoi ni comment il en absorberait 163, déclare à L'Est Républicain, Sylvaine Moscato, secrétaire du CE, du CHSCT et déléguée syndicale FO, syndicat majoritaire. On se doute bien qu’il y a là-dessous une volonté politique et économique, ajoute-t-elle. Nous avons retroussé nos manches depuis 10 ans pour qu’Émile Gallé devienne ce qu’il est aujourd’hui : un établissement d’excellence, sain financièrement, reconnu et envié.
Les personnels ont l’impression d’une volonté de passage en force, d’une accélération, mais ils affirment posséder des arguments à faire valoir pour défendre les agents et leurs acquis. Leur dossier est déjà entre les mains d'un avocat.