Trois mois de résidence pour 22 graffeurs, une carte blanche dans une usine désaffectée de Geispolsheim, ça donne une oeuvre commune et monumentale, insérée dans une exposition Street'art intitulée "Et avant et après". Une aventure rendue possible grâce à la galerie strasbourgeoise, l'Estampe.
Le graffeur est toujours en quête de support : une façade, un wagon, un panneau... Mais quand on lui laisse carte blanche dans un hangar, le support est tout trouvé : ce sont des voitures usées, cabossées, encastrées. Une oeuvre monumentale réalisée par un collectif de 22 artistes venus d'Alsace mais aussi de Paris, de Lyon, de Bordeaux. Le point final d'une résidence de 3 mois, un instantané d'explosions.
L'installation, comme d'autres oeuvres personnelles des 22 graffeurs, est visible de tous. Pas si évident : si en général le graffiti s'affiche, c'est souvent en catimini. Il se fabrique la nuit sous un pont ou sur un train. Cette exposition, c'était donc l'occasion pour la galerie strasbourgeoise l'Estampe, de mettre en avant, le temps d'une double exposition à Strasbourg et à Geispolsheim, ces 22 talents.
Intervenants : Seku Ouane Commissaire de l'exposition / Thierry Lacan Directeur de l'Estampe
Un reportage d'Anne-Laure Herbet, Valérie Ruiz-Suri et Sylvie Dillenseger
"Et avant et après", s'interroge aussi sur le rapport du graffeur au temps... Parce qu'encore une fois, le graffiti n'est pas destiné à durer a priori.