Le trafic de la SNCF, perturbé depuis une semaine, s'améliore de jour en jour, selon la direction, malgré la poursuite de la grève contre la réforme ferroviaire, que les députés examinent article par article depuis mercredi.
Les assemblées générales des cheminots en grève ont reconduit mercredi pour 24 heures le mouvement lancé par la CGT-Cheminots et SUD-Rail qui engendre toujours des perturbations, malgré un trafic "en augmentation continue", selon les prévisions de la SNCF.
Au 9ème jour de grève, en moyenne sept trains sur dix circuleront sur les grandes lignes avec neuf TGV sur dix sur l'axe Est et trois TGV sur quatre sur l'axe Nord. Sept TGV sur dix circuleront sur l'axe Atlantique, un TGV sur deux sur l'axe Sud-Est et quatre sur dix sur l'axe province-province. Le dispositif spécial mis en place au profit des candidats au baccalauréat restera en place.
Le trafic des Intercités sera supérieur à un train sur deux en moyenne et deux TER sur trois circuleront en moyenne.
Le trafic en Champagne-Ardenne
TGV : 9 trains sur 10INTERCITES : 6 trains sur 10
TER Champagne-Ardenne : plus de 6 trains sur 10
- Ligne Reims-Nancy : 1 train sur 3
- Ligne Paris-Chalindrey : 1 train sur 2
- Ligne Epernay-Reims-Charleville-Sedan-Metz : plus de 2 trains sur 3
- Ligne Reims-Dijon : près de 2 trains sur 3
- Ligne Reims-Fismes-La Ferté Milon : plus de 8 trains sur 10
- Ligne Reims-Laon : plus de 1 train sur 2
- Ligne Paris-Châlons-St Dizier : 1 train sur 2
- Ligne Charleville-Hirson : 1 train sur 2
- Ligne Charleville-Givet : près de 1 train sur 3
- Liaisons Reims-Champagne-Ardenne-TGV : service normal
Connaître les conditions de circulation des trains
- Sur www.sncf.com et www.infolignes.com pour tous les trafics
- TER Champagne-Ardenne : ter-sncf.com
- Pour l’info trafic TER Champagne-Ardenne : 0805 903 635, de 7h à 21h (n° vert gratuit depuis un poste fixe)
- Contact TER : 0 800 779 852 (samedi 14 et dimanche 15 juin, de 9h à 13h, et de 15h à 20h, gratuit d’un poste fixe)
- Via l’application TER Mobile
"C'est un effritement continu y compris maintenant chez les conducteurs et les contrôleurs", les plus engagés dans la grève, affirme la direction.
Thierry Lepaon, secrétaire général de la CGT, a "contesté" les taux de grévistes communiqués quotidiennement par la SNCF. C'est une "opération de communication", a-t-il dénoncé, "pour nous faire croire que peu de salariés de la SNCF sont concernés par le mouvement".
Thierry Lepaon concède des améliorations
Thierry Lepaon a cependant concédé des améliorations dans le texte. "Grâce à notre action, des amendements ont été déposés et il semblerait à l'heure qu'il est que le gouvernement tienne compte de ce rapport de forces qui s'est instauré".
L'examen du texte, commencé mardi, doit se poursuivre jusqu'à jeudi. Près de 400 amendements ont été déposés. Le texte bénéficie du soutien du PS et des écologistes mais se heurte à l'opposition du Front de gauche et aux critiques de l'UMP. Le groupe UDI est "plutôt enclin à voter pour la réforme ferroviaire".
La réforme vise à stabiliser la dette du secteur ferroviaire (44 milliards d'euros) et à préparer son ouverture totale à la concurrence. Le projet prévoit de regrouper dans une holding publique la SNCF et Réseau ferré de France (RFF), qui gère le réseau. Une "réunification de façade" qui ne résout pas l'endettement, estiment la CGT et SUD-Rail.
Cette réforme est "indispensable", a redit le Premier ministre Manuel Valls devant les députés, le gouvernement "est ferme et déterminé à faire en sorte que cette réforme puisse aboutir". A propos de la dette, M. Valls a confirmé que le Parlement serait "pleinement informé des différentes solutions envisageables à moyen terme pour le traitement apporté à cette dette insupportable". A cet effet, le gouvernement a promis un "rapport" au Parlement.Les députés ont voté ce mercredi (18/06) plusieurs amendements pour renforcer l'unicité du futur groupe SNCF et tenter de rassurer les grévistes qui estiment que la réforme ne va pas assez loin dans la réunification du système ferroviaire.
Destiné à stabiliser la dette du secteur ferroviaire (44 milliards d'euros) et à préparer son ouverture totale à la concurrence d'ici à 2022, le projet de réforme, débattu depuis mardi à l'Assemblée, prévoit de regrouper dans une entité commune, la SNCF actuelle et Réseau ferré de France (RFF), séparés depuis 1997.