COOP Alsace ou l'histoire d'un feuiileton judiciaire qui n'en finit pas. Dernier rebondissement en date, la direction actuelle qui a déposé plainte contre X pour faux en écritures et abus de biens sociaux. Le syndicat FO a fait de même.
Et c'est en fait l'ancienne direction qui est visée pour les largesses accordées à certains salariés sur le départ. Alors que le groupe est moribond, certains ont perçu d'importantes indemnités, justifiées ou pas ? La justice devra en décider. FO reproche en outre à l'ancienne direction d'avoir livré des secrets de fabrication à un concurrent.
C'est comme une coquille vide. Sur le site de la COOP à Reichstett, Il y a encore un peu de travail mais très peu. Le Groupe vient de subir trois plans sociaux en trois ans et des scandales à répétition. La dernière polémique concerne les indemnités de départ généreusement accordées à d'anciens salariés, 1 millions d'euros rien que pour le paiement d'heures supplémentaires pas toujours justifiés. Et encore 3 millions d'euros pour d'autres motifs.
Résultat : aujourd'hui, il manque 4 millions d'euros dans la trésorerie d'un groupe déjà exsangue financièrement. Comment expliquer les largesses de l'ancienne direction. Nous avons joint au téléphone Christian Duvillet, qui se trouve actuellement à l'étranger.
Les trois plans sociaux auront coûtés en tout 45 millions d'euros. Mais on sait déjà qu'il il y aura un quatrième. Un plan qui en l'état actuel des choses n'est pas encore financé. La direction espère vendre ce pôle logistique de Reichstett, et le site du Port du Rhin. Sinon, ultime solution : s'en remettre à la justice. Dépôt de bilan ou redressement judiciaire sont désormais une option.