Les agences régionales de santé (ARS) de Lorraine, d'Ile-de-France, de Provence-Alpes-Côte d'azur et du Limousin ont été désignées pour recruter des pharmaciens acceptant de participer à l'expérimentation de vente de médicaments à l'unité.
Quatre régions dont la Lorraine ont lancé un appel à candidature pour trouver des pharmaciens volontaires prêts à délivrer des médicaments à l'unité, un test limité pour l'heure à certains antibiotiques, a indiqué jeudi le ministère des Affaires sociales.
Les volontaires ont jusqu'au 8 septembre pour se manifester, ont indiqué trois ARS sur leurs sites internet, le délai étant fixé au 31 août pour la région Paca.
L'annonce
Cette expérimentation a été annoncée en septembre 2013 par la ministre des Affaires sociales, Marisol Touraine, dans le but de réaliser des économies et de lutter contre le mauvais usage des médicaments, en particulier des antibiotiques.Si la mesure semble plutôt bien accueillie par l'opinion, 83% des Français estiment qu'elle permettra de réduire le gâchis, certains syndicats de pharmaciens ont émis des réserves.
L'ARS Ile-de-France a indiqué à l'AFP avoir déjà reçu "quelques réponses", sans être en mesure d'avancer un chiffre.
Donnant donnant
Les volontaires recevront une rémunération spécifique, détaillée sur les sites des ARS.Un objectif de 100 pharmacies a été fixé, a indiqué à l'AFP, Philippe Besset, vice-président de la fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF, majoritaire), favorable à la mesure.
Vingt-cinq sont appelées à être "témoins", c'est-à-dire qu'elles continueront à délivrer des boîtes et 75 dites "expérimentatrices" vendront à l'unité des antibiotiques, dont une liste a été établie.
Une année
L'expérimentation doit durer un an et fera l'objet d'une évaluation par l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm).Gilles Bonnefond, secrétaire général de l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO), se montre plus réservé que M. Besset. Pour lui, "l'échantillon retenu est trop petit" et cette expérimentation "ne servira à rien".
"Si nous voulons lutter efficacement contre les résistances aux antibiotiques, il faut renforcer la coopération pharmaciens-médecins et communiquer auprès des patients, souligne-t-il, estimant que la vente de médicaments à l'unité n'est "pas adaptée".