En juillet 2014, le verrier d'art Guillaume Rude de l'atelier Fusion Libre a décroché pour la Lorraine le titre de lauréat régional 2014 du concours des Ateliers d’Art de France.
La pièce, qui a permis à Guillaume Rude de remporter le concours des Ateliers d’Art de France 2014, a été soufflé en une succession de couches de couleur et de transparence, avant que du noir et du blanc ne soient rajoutés sur la paroi extérieure sous forme de poudre. Cuite et surchauffée, cette dernière permet d’obtenir des effets.
L'objet formé a ensuite été taillé. Cette pièce a été conçu avec en arrière plan, l’idée d’un corps humain, de la forme d’un outil du verrier appelé « violon » et enfin d’un violon.
La translucidité de la pièce change la fréquence vibratoire de la lumière en couleur, comme l’instrument de musique transforme la vibration de l’air en sons, explique l'auteur. Cette pièce rappelle l‘instrument sans le représenter, j’ai voulu qu’elle soit comme une musique évoquant la sensibilité et la sensualité du corps humain.
Fusion libre
L’atelier Fusion libre est né de l’association des deux créateurs verriers : Guillaume Rude, souffleur de verre et Sandrine Isambert, plasticienne. Ils ont effectué la formation professionnelle de compagnons verriers européens au CERFAV en 2002 et ont ensuite travaillé dans différents ateliers en France, puis à l’étranger (Luxembourg, république Tchèque) et au Centre International d’Art Verrier de Meisenthal, avant de créer leur propre atelier de soufflage de verre en 2009.
Parcours de Guillaume Rude
Très jeune, les arts du feu ont exercé une véritable fascination sur Guillaume Rude, sans qu’il ne sache encore quelle profession il choisirait d’exercer, céramiste, verrier ou ferronnier ?C’est une rencontre avec l’artisan Jacques Gourvil, dans son atelier, qui s’avéra décisive.
Verrier, souffleur à la canne, il l’initiera aux balbutiements du métier.
En 2003, il passe son CAP de verrier au CERFAV, où il est formé par Yann Oulevay, Gérald Vatrin…
Sa quête de nouvelles techniques le conduit ensuite chez Pascale Seil au Luxembourg, où il se confronte au verre à main levée, un enseignement là encore d’importance.
Il commence à exercer au Musée du verre de Carmaux, change pour le Centre International d’arts verriers à Meisenthal, avant de s’installer à son compte avec sa compagne Sandrine Isambert.
Leur atelier est situé en pleine campagne à Saint-Louis, dans une ancienne verrerie désaffectée.
Guillaume travaille beaucoup les techniques du soufflage, de la gravure et le motif. Pour lui, le verre est avant tout une chose lumineuse, translucide, avec des jeux de lumières à dompter.