Trois pères réclamant "la résidence alternée par défaut" des enfants en cas de séparation étaient perchés lundi matin sur le toit de la Cour européenne des droits de l'homme à Strasbourg pour faire entendre leurs revendications. Ils ont mis fin à leur action à 10 heures.
Après avoir escaladé la façade vers 6 heures du matin, ils ont déployé des banderoles avec notamment des noms d'enfants, et l'un d'eux brandissait une chaîne pour symboliser leur souffrance.
Les trois hommes ont prévu de redescendre "pacifiquement" d'ici peu, les négociateurs au sol ayant prévu une conférence de presse pour exprimer leurs doléances.
"Aujourd'hui la loi famille va dans le bon sens, mais on réclame la résidence alternée par défaut", a déclaré l'un des trois pères, Grégory Desplanques, joint par téléphone.
Lors des séparations "les papas sont fréquemment lésés, et ne voient plus ou peu leurs enfants (...) car c'est souvent la maman qui obtient leur garde", a-t-il souligné.
Les manifestants réclament par conséquent un amendement à la proposition de loi relative à l'autorité parentale et à l'intérêt de l'enfant, actuellement examinée au Sénat, dans le sens d'un renforcement des droits effectifs de l'enfant à garder contact avec ses deux parents en cas de séparation.
Par ailleurs, de nombreux recours initiés par les pères devant la CEDH sont jugés non recevables.
Une précédente action
Le 19 mai dernier, 5 personnes, trois hommes et deux femmes, s'étaient enchaînées sur la plate-forme de la cathédrale de Strasbourg. Membres de l’association Les racines de l’Enfant, ils voulaient attirer l’attention sur le problème de la garde parentale, alors que l'examen de la loi sur la famille débute aujourd'hui.Parmi les banderoles, certaines proclamaient: «l’égalité, c’est la résidence alternée. 50% papa, 50% maman».