Nancy en mouvement : une traversée politique de la cité ducale

Un collectif d'artistes s'est installé traverse lentement les rues de Nancy depuis jeudi 1& septembre 2014. ils partagent leurs lits avec des élus municipaux et invitent les habitants des différents quartiers à dialoguer. Une opération originale entre happening culturel et communication politique.

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"L'idée, c'est de pouvoir reconsidérer la rue comme un espace commun et non comme un espace public qui se résume à la réglementation et des commerces." Nicolas Turon, membre du collectif Boijeot-Renauld-Turon.


Un collectif d'artistes s'est installé depuis jeudi dans les rues de Nancy où ils partagent leurs lits avec des élus municipaux et invitent les habitants des différents quartiers à dialoguer, explique l'un des initiateurs du projet, Nicolas Turon. Une opération baptisée La traversée de Nancy dans le cadre de l'opération municipale Nancy en mouvement qui est à suivre sur les réseaux sociaux.

Du nord au sud de la ville, une dizaine de participants s'installe à un point du centre-ville, avec tables, chaises et lits, et y reste 24 heures en dormant à la belle étoile, avant de recommencer l'opération quelques centaines de mètres plus loin le lendemain.

Depuis le début de ce happening, entamé jeudi 11 septembre et qui doit s'achever vendredi 19 septembre 2014, des élus municipaux les ont accompagnés, y compris la nuit, pour échanger avec les Nancéiens.

"On a voulu ouvrir un débat général, dans toute la ville. Le cadre surprend les habitants, c'est une occasion de dialogue, on touche un autre public. C'est une occasion de plus de travailler avec des artistes. C'est bien que ceux-ci s'impliquent dans la vie de la cité et qu'ils ne restent pas cantonnés à leurs disciplines ou à leurs réseaux. " Laurent Hénart, maire UDI de Nancy, qui a dormi le week-end dernier avec le collectif sur la place Stanislas.


 

Un happening de plus pour un trio de comédiens


Le collectif Boijeot-Renauld-Turon s'était déjà illustré à Nancy et metz en janvier 2014, en distribuant des faux tracts à l'effigie de l'ancien maire de la capitale lorraine, Jean-Marie Rausch, et du maire de Nancy à l'époque, André Rossinot, laissant croire à tort qu'il briguait un nouveau mandat municipal, ce qui avait provoqué la colère de l'élu.

De même, en avril, les artistes avaient placé de fausses pancartes immobilières à Reims renvoyant au téléphone portable du maire UMP de Châlons-en Champagne, Benoist Apparu, lequel avait alors déposé plainte.
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