Le tribunal de commerce de Paris a renvoyé lundi au 29 septembre l'audience prévue pour examiner l'offre de reprise de Caddie, filiale d'Altia Industry en redressement judiciaire, pour vérifier le versement des salaires de septembre, a-t-on appris auprès de l'administrateur judiciaire.
Les salariés ont profité de la foire annuelle de la commune pour tenir un stand, sensibiliser la population et faire signer une pétition.
"Le tribunal n'a pas étudié l'offre ce matin. Il a renvoyé l'audience au 29, date à laquelle il constatera si les salaires du mois de septembre ont été payés", a indiqué un porte-parole de l'administrateur judiciaire. A cette date, "si les salaires n'avaient pas pu être payés, il constatera la liquidation" et si les salaires ont bien été versés, le tribunal "renverra l'étude de l'offre au 13 octobre".
L'offre pour la reprise du fabricant de chariots de supermarchés émane d'un ancien directeur général de la société, Stéphane Dedieu. Selon Christophe Zinck, délégué syndical CFDT et secrétaire du CE, "l'administrateur judiciaire a dressé un tableau assez sombre de l'entreprise" et "il y a notamment une inquiétude quant au fait que les salaires seront payés", ce qui constitue une "clause suspensive", a-t-il dit l'AFP. "La question s'est posée de nous mettre
en liquidation", a-t-il ajouté.
"Il n'y a plus qu'un seul repreneur en lice, Stéphane Dedieu, l'autre repreneur pressenti n'a pas réussi à compléter l'offre dans les délais impartis", a aussi dit le syndicaliste. Le projet présenté par M. Dedieu prévoit de garder 127 salariés sur les deux sites du Bas-Rhin, sur 400 salariés environ, a précisé le délégué syndical. De son côté, Pascal Acker, délégué CGT chez Caddie a indiqué que l'usine tournait au ralenti compte tenu du niveau actuel des carnets de commande. Selon lui, depuis plusieurs jours "la moitié des salariés manifestent dans l'usine".