François Grosdidier, Marie-Jo Zimmermann et Jean-Louis Masson s'expriment à leur tour concernant la possible désignation de Strasbourg comme "capitale" de la future grande région "Alsace-Lorraine-Champagne Ardenne".
Le communiqué de François Grosdidier, sénateur (UMP) de Moselle
Alors que la loi prévoit la désignation des nouvelles capitales régionales par décret après consultation, Strasbourg a obtenu une dérogation de l'Assemblée Nationale.
Les alsaciens avaient déjà obtenu du Sénat une quasi-autonomie, sur laquelle l'Assemblée Nationale est revenue mais en lui accordant un privilège inacceptable.
Ce privilège est contraire aux principes de la République.
J'espère que le Conseil Constitutionnel le censurera.
C'est d'autant plus inacceptable que l'État trahit Metz une fois de plus.
La perte brutale de pus de 5000 emplois militaires et le revirement surEcomouv, méritent une attention particulière.
Si Strasbourg devait finalement être retenue comme siège de l'exécutif régional, Metz doit devenir celui de l'Assemblée Régionale.
Strasbourg n'est-elle pas siège du Parlement Européen alors que le siège de l'exécutif est à Bruxelles ?
Le communiqué de Marie-Jo Zimmermann, députée (UMP) de Moselle, et Jean-Louis Masson, sénateur (DVD) de Moselle
Pour le nouveau chef-lieu de région Metz devait être mieux défendue
Après les restructurations militaires, la ville de Metz risque maintenant de perdre son statut de chef-lieu de région (conseil régional, ainsi que préfectures de région et de zone de défense couvrant 16 départements).
Ce second désastre impacterait plus de mille emplois et déstabiliserait toute l’attractivité économique.
Dès l’annonce du plan de redécoupage par le président Hollande (2 juin 2014), nous avions hélas été les seuls à nous en inquiéter.
En partiulier, dans un communiqué intitulé « La Lorraine satellisée par l’Alsace ; Metz, sous-préfecture de Strasbourg », nous nous opposions à ce que la fusion se limite à l’Alsace et à la Lorraine.
L’élargissement à Champagne-Ardenne pouvait nous recentrer. Hélas, les responsables de nos exécutifs territoriaux ont passé des accords avec leurs homologues alsaciens en renonçant délibérément à ce que Metz soit chef-lieu de région.
Le président du CESR de Lorraine (pourtant messin) a même estimé que la localisation excentrée de Strasbourg « n’est pas un obstacle » (Est-Répu 5 octobre 2014). Avec de tels soutiens, il ne faut pas s’étonner du résultat.
A la fois pour respecter le libre choix de l’Alsace et pour que Metz reste le chef-lieu , nous avons alors soutenu la demande des Alsaciens en faveur d’une région séparée.
Hélas là encore, nous avons été bien seuls. Au Sénat, les autres Mosellans ont même présenté et soutenu des amendements en sens contraire. Quant à l’Assemblée nationale, au moment crucial du débat sur l’Alsace, seule une élue de Moselle s’est engagée.
L’unique espoir qui nous reste est que le gouvernement autorise la commission mixte paritaire (Assemblée-Sénat) à donner satisfaction aux Alsaciens.
A défaut, le chef-lieu leur servira de compensation… avec la bénédiction d’élus mosellans qui en ont d’ores et déjà approuvé le principe. Pire, cela aura aussi des effets d’entrainement très négatifs et on peut s’inquiéter pour l’avenir de la Cour d’Appel de Metz.