Pont à Mousson : Radio activités cherche désespérément des financements

La radio associative de Pont à Mousson est dans une mauvaise passe. Il manque 10 000 euros au dernier exercice de Radio activités et l'augmentation constante des charges ne laisse rien présager de bon. La question de la survie de la radio se pose de plus en plus sérieusement. 

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Ce n’est pas la première fois que Radio activités, créée en 1981, a des problèmes financiers mais cette fois-ci la situation est plus grave. "On continue à se battre mais on a du mal à être serein pour l’avenir", lâche Gérard Chol, vice-président de la radio.


Le problème, c’est qu’aujourd’hui "les charges augmentent plus que les recettes". "Les nouvelles normes techniques par exemple nous imposent  de changer notre matériel", précise-t-il. "On ne pourra plus tenir avec nos rentrées financières sans ressources nouvelles". Selon l'Est républicain, "après 28.000 € l’année précédente, la radio a encore perdu près de 10.000 € lors du dernier exercice".

L’autre poids qui pèse sur le budget de Radio activités vient de la Sacem, la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique. Toutes les radios doivent payer des redevances à l’organisme pour avoir le droit de diffuser des titres musicaux protégés par des droits d’auteur. Mais quand ces droits s’élèvent à 6 000 euros par an, les budgets des radios locales comme Radio activités ne tiennent plus le coup. "La Sacem nous tue", déploraient les dirigeants de RAFM dans un article de l’Est républicain, paru le 16 décembre.

La radio est également pénalisée par son statut associatif qui l'empêche de faire monter la part de la publicité au delà de 20% de son chiffre d'affaire. Enfin, la majorité des subventions qui permettent à Radio activité de vivre proviennent du ministère de la Culture via le Fonds de soutien à l’expression radiophonique. Or, selon Gérard Chol, il y aurait un risque que les aides de ce fonds diminuent et soient transférées aux radios numériques.

A ce sujet, le ministère de la Culture se montre rassurant et rappelle que les radios qui se lancent en RNT (équivalent de la TNT pour la radio) sont effectivement éligibles aux Fonds de soutien à l'expression radiophonique mais qu'elles ne représentent actuellement que 1% du budget prévus pour les radios locales. "Le budget alloué aux aides destinées aux radios locales sera de 29 millions d'euros en 2015, il était de 28, 8 millions en 2014 et 29 millions en 2013, il n'y a donc aucun changement notable", souligne encore le ministère. 

"On pourrait faire un radiothon"

Quant à faire un appel aux dons, Gérard Chol n’a pas l’air d’y croire plus que cela. "On pourrait un radiothon", lance-t-il tout de même, ironique (en référence au Sarkothon lancé par l’UMP au cours de l’été 2013 pour renflouer les caisses du parti suite à la campagne onéreuse de Nicolas Sarkozy en 2012). Il reprend plus sérieusement : "La seule solution est un apport par une structure territoriale ou régionale". Mais de là à ce que la région trouve les moyens de sauver la radio libre de Pont à Mousson…

"La municipalité [de Pont à Mousson] nous a toujours soutenus", souligne par ailleurs le vice-président de Radio activité. Henry Lemoine, le maire, cité par l’Est républicain, promet de "faire de son mieux pour [les] aider". Alors la mairie vient en aide à la radio en mettant à sa disposition des locaux et "la possibilité de l’intégrer dans le contrat enfance jeunesse".

Philosophe, Gérard Chol tente de se faire à l’idée que l'aventure de Radio activités pourrait prendre fin. Que faut-il espérer de la situation alors ? "Que les salariés ne soient pas victimes de cette situation. Nous les bénévoles, ça ne va pas changer notre quotidien", lâche-t-il une pointe d’émotion dans la voix.
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